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Pisaq-Yucay
: le trajet
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Arrivée
et choix de l'hôtel
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Ollantaytamba
Ce matin, je prends le combi pour Urubamba, puis je change de moyen de transport,
ce qui ne pose aucun problème car ils sont dans le même terminal
; il faut dire que Urubamba est un petit village et pour 2 soles j'arrive
à Ollantaytamba (19 klm plus loin) où se trouve le site archéologique
sur le chemin du Machu Pichu, dans "el valle sagrado" ; c'est de
là que se prend le train seul moyen (ou presque) de communication,
pour le Machu Pichu.
L'autre moyen pour aller jusqu'au Machu Pichu est d'aller à pied et
ce n'est plus un chemin : c'est une expédition.
Voici ce que dit le guide : " Vers le Machu Picchu pour 2 francs six
sous?
Il faut prendre un bus du terminal Quillabamba à Cuzco (terminal pour
des départs vers la jungle), en direction de Santa Maria (7 heures
de piste, compter environ S/ 16). Ensuite, prendre un camion pour Santa Teresa
(coût du trajet S/ 8, route splendide mais dangereuse).
A Santa Teresa, on peut dormir (auberge rustique, attention : ici on ne parle
pas trop espagnol, surtout quechua).
L'idée est ensuite de marcher 2 heures jusqu'à la station hydraulique
(le camion s'y rend pour 2 soles supplémentaires, mais autant marcher,
c'est très joli). Sachez qu'il y a une épicerie à cet
endroit au cas où vous auriez oublié quelque chose.
Autre précision : pour ne pas vous tromper de chemin vers la centrale
depuis le village, empruntez les escaliers qui descendent vers le fleuve,
puis traversez celui-ci à l'aide du monte-charge: au cas où,
un pont en bois permet de franchir le fleuve, beaucoup plus loin sur la droite;
une fois de l'autre côté, prenez le chemin qui part sur la droite
et remontez le fleuve.
Enfin, restent 10 km le long de la voie ferrée (en fait, on marche
même dessus, il n'y a aucun sentier) jusqu'à Aguas Calientes.
Il faut marcher dans la centrale en empruntant le pont métallique pour
rejoindre la voie de chemin de ter.
Faites attention : il ne faut pas suivre la voie en contrebas, mais, quand
on approche de la sortie dans la centrale, emprunter un petit sentier qui
part sur la droite entre les arbres : on rejoint une autre voie qui est la
bonne.
Pas de panique : il y a des gardes dans la centrale, qui pourront vous renseigner
en cas de doute. Compter 2 heures 30 de marche.
En chemin, on passe devant une bicoque qui affiche un menu en anglais (après
2 heures de route environ) ; on atteint ensuite un tunnel, qu'il ne faut pas
du tout franchir : prenez la route sur la droite. Et on arrive à Aguas
Calientes... Certains ont fait ce trajet de nuit, mais nous ne le recommandons
pas, à moins d'être en groupe.
Pour repartir d'Aguas Calientes, on peut rebrousser chemin, mais le retour
pourrait s'avérer fastidieux. Le mieux est donc de gagner le fameux
Km 82, soit 32 km le long de la voie sans aucun chemin alternatif.
Prenez bien conscience que sur cette portion-là, des trains circulent,
donc prenez d'infinies précautions : restez bien attentifs aux bruits
ambiants. Compter au moins 7 heures de marche, 10 heures paraissant plus crédible.
Une fois arrivés au Km 82 (PK 82), on peut attraper un camion ou un
combi pour Ollantaytambo ".
Le village est plein de touristes et d'autocars. Sur la "plaza de las
armas", ce ne sont que des petits cafés qui servent des breakfasts
et non des "almuerzos" des pancakes et non des "bocadillos".
Le trajet depuis le terminal des autobus est assez court, bien que portant
mon sac, je le parcours à pied et la rue que j'emprunte passe devant
"l'hospedaje" mentionnée par le guide et bien entendu, elle
est complète comme toujours quand un hôtel est mentionné
dans un guide. Cela ne me gène pas je n'aurais pas aimer habiter un
hôtel qui donnait sur cette place. Je prends une petite ruelle et j'avance
jusqu'à un hôtel avec réception, cour intérieure,
très propre et accueillant l'"Andréa moon" Je prends
une chambre avec salle de bain et eau chaude pour 30 soles. Je m'étais
renseigné des prix dans une petite "hospedaje" qui était
un peu avant dans cette même rue et dont la cour était tout a
fait sympathique avec des bougainvilliers, des chaises de jardin et dans un
dortoir, le lit coûtait 25 soles ; il n'y avait pas de chambres que
des dortoirs donc 30 soles n'était pas un prix exagéré
pour une chambre avec salle de bain qui plus est chambre très agréable
avec une belle fenêtre qui ouvre sur l'arrière sur une petite
ruelle formée de deux murs incas.
Il est 10 h. Avant de m'engager vers le site, je prends un déjeuner
dans un petit restaurant : un riz a la " cubana ". J'en ai déjà
pris c'est du riz avec un oeuf, une banane cuite et quelques rondelles de
tomate et de concombre. Ce plat me coûte 5 soles alors qu'un repas complet
avec soupe et boisson ne coûte que 2 à4 soles maximum. La vie
ici est plus chère !
Maintenant je me dirige vers le site archéologique. Le lieu est magnifique
et plein d'histoires de la défaite des incas devant l'armée
espagnole conduite par le sanguinaire Pisarro. Les blocs de pierres ayant
servis à la construction des murs de défense sont ajustés
au mm près ce qui paraît un exploit si l'on songe aux genres
d'outils qu'ils possédaient à cette époque. On peut dire
que c'est stupéfiant.
" Toute la cité est construite selon les plans des villes incas
et les édifices ont conservé les bases en pierres de l'empire
comme l'église Santiago Apôstol. Dans ce "siège de
l'indigénité ", les hommes portent le costume traditionnel,
ce qui est de plus en plus rare au Pérou : court poncho à franges
aux couleurs exclusivement rouge et orangée, petit chapeau noué
avec un ruban sous le menton. Les femmes sont vêtues de jupes et fichus
de mêmes tons que leurs compagnons et ont sur la tète un petit
chapeau de paille en forme de corbeille, également attaché avec
un ruban. "
Je passe mon après midi dans cette cité-forteresse et pendant
ce temps, les autobus arrivent et déchargent leurs quotas de visiteurs.
Cela n'arrête pas ; on dirait une fourmilière et ceci jusqu'à
ce que je quitte le site vers 15h. Cela me confirme dans ma résolution
de ne pas aller au Machu Pichu ; trop de touristes et si ici le "disneyland"
n'a pas atteint son apogée, il est tout de même un peu présent.
Des femmes en costumes régionaux se font payer pour être prises
en photo avec leurs enfants.
Je rentre à l'hôtel et lorsque je ressors dans la soirée
pour dîner je ne peux me résoudre à choisir entre dîner
dans un restaurant plein de touristes braillards ou un de ces grands restaurants
vides. Je choisis d'acheter quelques sandwiches dans une boutique et là
aussi les prix sont exacerbés car un sandwich généralement
coûte 2 soles maximum, ici je le paye 5.
Je retourne à l'hôtel car j'ai les jambes bien fatiguées.
2ème jour
Finalement, je suis décidée à ne pas aller a Machu Pichu
et voilà pourquoi. Ce que tous les guides de voyage disent ou ce que
l'on apprend à Ollantaytamba des autres voyageurs des conditions d'accès
et de visite du Machu Pichu : la difficulté et l'exagération
des prix de cette visite. Voici comment cela se passe.
D'abord faire sa réservation pour le train (seul le train va jusqu'à
Machu Pichu). Il y a des départs à différentes heures
de la journée de Ollantaytamba au terminal Aguas calientes ; il y a
également différents tarifs (50$ est pour ceux qui sont appelés
backpackers "porteurs de sac à dos") ; à Aguas Calientes,
vous prenez un autobus (1 h30 d'attente (7 $) pour le sommet ; visite du site
avec un guide (plus ou moins recommandé) l'entrée du site est
à 70$. (Heureusement pour eux, le prix du train et de l'entrée
du site est différent pour les Péruviens). Ensuite retour à
Aguas calientes et si vous désirez rester la nuit l'hôtel coûte
dans le 80 soles et pour tout ce qui est vendu sur place les prix sont multipliés
par 4 ou 5. Et en dehors de cela ne pas oublié qu'il y a en moyenne
2000 visiteurs par jour pour ce site.
La visite du Machu Pichu revient à environ 200 à 300 $. Ils
ont tellement honte des prix que ceux-ci sont exprimés en dollars.
Le train et les transports sont exploités par une compagnie et il semble
que les Américains en aient fait une affaire d'argent
Tout ce cirque m'a complètement écoeurée et découragée.
Je crois qu'il y a une limite du tolérable dans l'exploitation du tourisme
Déjà le prix du "billete touristico" pour la visite
des sites m'avait fait sursauter, car même si le billet donne droit
à l'entrée de seize des lieux archéologiques, le prix
de 130 soles est tout de même excessif. Personnellement, je n'ai utilisé
que 7 des entrées et encore, si je suis allée voir les danses
folkloriques c'est bien parce que l'entrée était incluse dans
ce billet sinon je n'y serai pas allée.
Donc, je passe cette journée dans le village ; promenade à travers
les champs, le long du "rio" et de la voie ferrée et jusqu'à
la gare où j'admire pendant un moment le ballet des touristes venus
prendre le train. Je rencontre dans le village un Péruvien qui est
monté à bicyclette depuis Urubamba ; c'est vraiment un exploit,
la montée y est rude et fastidieuse, même l'autobus peinait lors
de celle-ci. Nous discutons, mangeons une glace. Il a 74 ans et paraît
en pleine forme. Il aimerait que nous nous promenions un peu et plus si affinité,
mais je n'ai pas de goût pour cela. Je me fatigue beaucoup, il y a bien
sûr l'altitude, le fait que la moindre promenade est constituée
de montées et de descentes
Je rentre à l'hôtel et dans l'après midi, il se met à
pleuvoir. Vers 16h, le soleil étant revenu, je pars pour me promener
de l'autre côté du village ; là où sur l'autre
montagne sont des ruines semblent-ils d'anciennes habitations incas et qui
sont à cette heure dans le soleil mais quand je me remets à
marcher, je sens que mes jambes n'ont pas très envie de grimper sur
la montagne. Je reste donc dans le village où la majorité des
maisons sont construites sur d'anciennes fondations incas. Le village est
très beau.
Je reviens vers l'hôtel pour dîner et, dans le petit restaurant
où je m'arrête, se trouve une famille péruvienne -un couple
avec un enfant et une des belles mères, je suppose. Des gens charmants
et cela me fait très plaisir de rencontrer des Péruviens qui
ne soient pas chauffeurs de taxi ou hôtelier mais comme moi des touristes.
Le monsieur est professeur à l'Université de Lima et me remet
sa carte car il compte venir en Europe l'année prochaine, et en particulier
à Paris.
Je termine mon repas par un thé de feuille de cola mais pour la première
fois ce n'est pas un sachet mais de véritable feuille. Je ne sais pas
si cela en est la cause mais je ne dormirai pas de la nuit
Il y a bien sûr
les restaurants des trois hôtels et un restaurant un peu plus loin sur
la route. Mais un grand restaurant absolument vide dont la soupe seule coûte
18 soles et le moindre plat 40.
Donc je me suis arrêtée à Yucay à cause de ce disait
le guide au sujet de ce village
"Dans
l'un des plus beaux sites de la vallée, on ne manquera pas de s'émerveiller
devant les ruines du palais de l'Inca Manco Tupac II, vestiges de murailles
mi-pierre, mi-adobe, avec bas-reliefs.Hébergement: Hôtel
Sonesta posasada del inca sacree vallée Yucay, Plaza Manco II ;
tél : (084) 201 107 ; www.sonesta.com sacredvaliey :Simple : 125$.
Double : 135$. Triple: 160$. Suite.: 165$. Lit supplémentaire 25
$. Cette véritable perle hôtelière se situe au beau milieu de la vallée sacrée et jouit d'un microclimat plaisant. Il s'agit d'un ancien monastère de 20 000 m2, facteur qui lui confère un charme unique avec des constructions coloniales du XVIIIe siècle entourées de beaux jardins. Devant le monastère, également utilisé pour fêter des mariages, quelques marchands péruviens viennent présenter des productions artisanales aux clients de l'hôtel . L'accueil et le service s'avèrent d'excellente facture. Le restaurant Inkafe, ouvert chaque jour de 5h30 à 22h30, propose au déjeuner le buffet de la vallée, avec des mets innovants ; fruits de la cuisine locale et internationale, les mardis, jeudis et dimanches et un buffet barbecue les lundis, mercredis et samedis. L'hôtel compte aussi un centre d'affaires avec accès Internet, une salle d'événements pouvant recevoir jusqu'à 300 personnes, un muséum privé, un Spa (Kallpa Wasi Spa) avec salons de massages. gym, sauna, Jacuzzi, yoga et relaxation extérieures, une laverie, une assistance médicale, une boutique de souvenirs. Un véritable coup de cur lors de notre passage! Restaurant : Huayoccari hacienda, Km 64, sur la route d'Ollantaytambo ; tél : (084)1226 241 Un vrai joyau. Cuisine 100 % bio. Fromages de la région, truites et poulets (qui courent) sont un délice. Les desserts sont inoubliables. Demandez la direction exacte pour jouir de cette atmosphère unique. Un poil cher, mais c'est le prix de la rareté et de l'exclusivité " |
Cela donne envie d'aller
y faire un tour n'est-ce pas ?
Voici donc ce qui m'a fait m'arrêter à Yucay : un rêve,
mais un rêve dont je n'ai pas les moyens (les prix sont en dollars et
non en soles).
Heureusement pour moi, en descendant de l'autobus j'ai rencontré un
monsieur, un peintre en fait et celui-ci m'a accompagné à un
de ces hôtels de luxe ; le "y'llary" dont le patron est un
de ces amis et j'ai pu louer une petite chambre pour 30 soles. C'est un bon
hôtel et l'accueil est sympathique. Il y a un jardin et le restaurant
est situé au fond de celui-ci, mais en dehors de cela, l'hôtel
est vide. D'après le propriétaire, ils viennent de le reprendre
à l'ancien propriétaire mais je n'aime pas cette situation de
devoir ma chambre à de telles conditions. Je n'ose pas trop aller dans
le jardin au fond duquel se trouve le restaurant ou toutes les tables sont
nappées de blanc et désespérément vides. (Retour
début de page)
A l'arrière de l'hôtel débute un chemin qui conduit à
San Juan et à des ruines
; je monte pendant deux heures jusqu'au creux de la vallée et là,
surprise je trouve un combi. C'est bien la peine que je me donne tant de mal,
car le chemin monte fort. D'après ce que je comprends le site se trouve
à encore trois heures de marche. Je poursuis ma route encore une demi
heure et je me trouve devant une bifurcation. Je ne sais plus que faire et
alors que j'ai toujours dit qu'il y avait toujours quelqu'un quelque part,
pour une fois j'ai tout faux. J'attends une demie heure mais personne ne passe
susceptible de me renseigner sur le temps de route qu'il reste à faire.
Je suis peut-être tout près mais que sais-je ? Alors je redescends
tranquillement. Il fait très chaud dans cette vallée bien plus
que ce que j'ai rencontré jusqu'à maintenant.
En fait les ruines incas, c'est-à-dire la majorité des murs
qui soutiennent les jardins cultivés en terrasse et de même les
canalisations des eaux d'écoulement des "rios" sont intactes
et toujours utilisées. Malgré tout l'effondrement de la civilisation
inca n'est pas si ancienne que cela si on compare aux ruines romaines ou grecques
ou même à quelques églises que nous possédons en
France.
Retour au village, il est 16h. C'est alors que je me mets à chercher
en vain un petit restaurant, je me suis pourtant donnée du mal pour
trouver ; j'ai parcouru tous les rues du village, interroger toutes les personnes
que je rencontrais sur mon chemin, mais je n'ai rien trouvé en dehors
des restaurants précités.
Alors dans une petite épicerie, je me fais préparer deux sandwiches
au fromage et j'achète deux bananes ; j'en ai pour 4 soles. Cela me
suffira pour ce soir et je ferai la même chose pour demain car j'ai
dit à l'hôtel que je resterai 2 nuits.
Il y a des moustiques et des mouches piqueuses ne pas oublier son répulsif.
La seule différence pour moi entre un hôtel à je ne sais
combien d'étoiles et ceux que je fréquente normalement est que
ici l'on me fournit des serviettes de toilette. (Retour
début de page)
2ème
jour
A quelques kilomètres de Yucay,
se trouve le village de Urumbamba.
C'est le l'endroit où le touriste lambda peut trouver à se loger
et à se nourrir à des prix divers. Voici ce que dit mon guide
de référence :
"A 21 km de Colca et 2 heures de bus depuis Cusco. Cette autre grosse bourgade aux allures coloniales s'enlise dans l'ennui d'un quotidien difficile. Le marché égaie les mardis, jeudis et samedis par ses couleurs locales et ses produits authentiques (rien à voir avec celui de Pisaq ni de Chinchero). Le visiteur s'arrêtera sur la "plaza de Armas", agrémentée d'une sculpture en l'honneur du maïs et d'une église à une seule nef avec voûte et coupole recouvertes de bois peint en vert, et autel doré à la feuille comme les retables endormis dans leur niche. Cette ville, capitale de la Vallée sacrée et située en son centre, permet d'échapper à la bruyante Cusco. C'est aussi le point de départ idéal de nombreuses excursions dans la région, comme la visite à Marri de fabriques de sel à ciel ouvert. " |
Au devant de la place centrale, sur la
route nationale, je prends le combi qui en 15 min de transport me conduit
à Urubamba. Pas grande chose un gros village, son marché, sa
cathédrale. J'en profite pour déjeuner d'un plat de poisson
cru maintenant que je sais ce que veut dire la " cervicha " j'en
profite pour changer du pollo a la brasa (poulet à la braise, plat
national).
Je reviens à l'hôtel faire une petite sieste, puis vers 15 h,
je rejoins les enfants du peintre pour une promenade dans la montagne. Au
départ, je crois comprendre qu'il y a quelque part des peintures rupestres,
un cimetière inca et une porte du soleil. Nous partons donc (trois
enfants et moi) pour ces trois buts. Mais le cimetière en fait est
très haut sur la montagne ainsi que les peintures quant à la
porte du soleil, c'est un escalier qui monte d'un côté et redescend
de l'autre ; je l'avais vu hier. (Retour
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