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La cordillère centrale : le trajet
Le Bosque de piedras
Tomayquichua : village de la Pérrichole

De l'hôtel, je prends une moto-taxi (2 soles) pour me rendre au lieu touristique du "bosque de piedras" qui se trouve sur ma route de retour vers Cerro de Pasco. Une des merveilles du monde selon le Pérou.
Blocs de grès que le vent et diverses érosions ont sculptés et qui donnent à l'imagination libre cours pour interpréter les formes ainsi formées. On y rencontre ainsi la tortue, le petit chien etc. Des chemins sont signalés par l'office du tourisme ; je suis le plus facile, mais malgré tout, le moindre pas me coûte et lorsque je fais 100m j'ai l'impression d'avoir couru un marathon. C'est bien plus difficile que ce que j'ai fait jusqu'alors, nous sommes à 4200 m d'altitude. Et bien sûr pour approcher ces blocs, il faut monter, puis descendre, puis remonter et redescendre : c'est le Pérou ! Après une heure de ce parcours, je n'en peux plus et je fais une petite pause en compagnie de quelques lamas.
Je rencontre une famille péruvienne et nous discutons des figures que sont sensées représenter ces blocs. Notre imagination n'est pas la même.
La famille va à la piscine, c'est-à-dire au lieu d'où je viens et où je dois retourner car j'ai laissé mon sac ne sachant si je pouvais l'emporter avec moi et laisser quelque part lorsque je parcourrai les pierres. Ils me prennent avec eux et je reviens à l'hôtel ; les enfants sont prêts pour la piscine avant même que nous descendions de voiture : ils ont leur bouée autour du ventre.
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Je prends mon sac à dos, puis en taxi collectif (6 soles) et je gagne Cerro de Pasco d'où je pourrai prendre l'autobus pour Huanuco.
Le voyage en taxi me paraît interminable (25-30 km) et la plus grande partie la route est en très mauvais état ; c'est un chemin de terre et le taxi lui-même est en très mauvais état. De plus la chaleur et cette fatigue continuelle que je ressens me rendent ce voyage encore plus pénible.
J'ai de la chance à Cerro, à peine descendue du taxi qu'un autobus sort du terminal pour Huanuco. J'ai juste le temps de le prendre. L'autobus n'est pas en meilleure condition que le taxi, les suspensions en sont absentes. Pendant plus de deux heures nous descendons. Cette fois pas de col que l'on remonte et de vallée que l'on redescend ; nous descendons continuellement et au fur et à mesure du trajet je vois ré-apparaître d'abord des broussailles, puis des arbustes, puis des arbres et enfin nous sommes en zone tropicale que j'identifie comme telle dès que je vois de la canne à sucre, des bananiers, des hibiscus et des bougainvilliers.
Arrivée à Huanaco vers 17-17h30. Je prends une moto-taxi pour me rendre au centre ville qui est très loin de l'arrêt du bus.
Sur la "plaza de las armas", il y a de nombreux hôtels, mais je veux m'en éloigner un peu non pas que j'ai peur qu'ils soient trop bruyants, mais à mon avis ce n'est pas là que l'on trouve les meilleures conditions de résidence. Je redescends une rue et dans une rue parallèle où il y a plusieurs hôtels, je reconnais celui cité par le "guide du petit futé", je vais voir pour au cas où il aurait raison. Et effectivement c'est un peu comme il dit :

" Hostal Huanuco : Angle Jirôn Huanuco et 28 de Julio (062) 235 313
Compter 8 $ par personne. Ancien siège de la Société des auteurs péruviens, une casonalabyrinthe merveilleusement calme, dont les couloirs sont de véritables salles de musée (tableaux. objets ...). Le jardin au fond, avec son avocatier, ses bananiers, ses fleurs et ses colibris, est un havre de paix. Propre, bon marché, c'est notre meilleure adresse. "

Et en négociant un peu, car d'abord l'hôtelier veut me donner une chambre sans fenêtre, ce que je refuse bien sûr en lui faisant remarquer qu'il y a beaucoup d'autres hôtels. Finalement j'obtiens pour 25 Soles une chambrette avec fenêtre sur le jardinet et ce tout compris (serviette, savon et papier toilette) ce qui n'est pas toujours inclus dans les hôtels à ce prix là. (Retour début de page)

2ème jour
" Huanuco ; Population : 154 800 habitants ; Altitude : 1 894 m.

Sur les rives du rio Huallaga, affluent de l'Amazone, la capitale du département de Huânuco est une ville inter-andine, au dynamisme inhabituel dans ce pays. Les produits agricoles comme la cascarilla, censée combattre le paludisme, la coca et le café en assurent la prospérité.
Huânuco jouit d'un climat tropical chaud toute l'année (moyenne 22° C) et une apaisante petite brise y souffle le soir.
Histoire : La ville, fondée par le conquistador Gômez de Alvaro en 1539, garde de la colonie quelques églises et casonas.
Dans la "Ville de l'éternel printemps", la pauvreté est moins frappante que dans d'autres cités du Pérou, preuve d'une importante activité commerciale. Ici, les habitants, décontractés et souriants, ont abandonné le poncho et la tristesse de la sierra"

Visite de la ville : " plaza de las armas, Iglesia San Cristobal, Iglesia la Merced, …"
Le soir je rencontre une dame accompagnée de sa fille et nous buvons un "ponche". Le breuvage est composé de lait dans lequel a cuit du riz avec de la cannelle auquel est ajouté au moment de servir des blancs en neige qu'une femme bat de toutes ses forces à l'aide d'une grande spirale dans une grande bassine. Je ne peux pas dire que j'aime cela mais c'est une spécialité : je n'en ai jamais vu ailleurs.
Ensuite nous nous rendons dans une boutique d'artisanat surtout consacrée à l'esclavage et à la question de la traite des noirs. Des noirs, je crois jusqu'à maintenant en avoir vu que deux ou trois pas plus. Il semblerait que l'assimilation ait été totale.
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2ème jour
Ce matin, je pars pour Kotosh, un lieu archéologique. Tous les renseignements obtenus me donnent à penser que pour aller et revenir, il n'y avait qu'une solution : l'agence de voyage. Mais mon allergie à ce mode de visite ne s'est pas encore dissipée et avec l'aide de la personne de l'office de tourisme, je prends un taxi (5 soles) -il y a tout juste 5 klm entre Huanuco et le site.
Je visite le site, mais il n'y a rien à faire malgré toutes les explications des guides ou des livres, pour moi un tas de pierres reste un tas pierre.
Malgré les prédictions des agences de voyage, je n'ai eu aucune difficulté pour revenir et bien que l'heure ne soit pas idéal pour chercher un véhicule (entre midi et une heure) je n'attends pas plus de 5 min avant que ne passe un taxi collectif. Tout au long de la routede retour, il y a des abris bus tout neuf, tout bleu et bien protégé du soleil, et quand le "collectivo" passe devant et si quelqu'un y est assis, il le klaxonne et s'arrête.
Le soir alors que je me promène dans la ville, je m'entends interpeller : ce sont la femme d'hier avec sa fille qui m'ont reconnues. Nous allons prendre une consommation dans un petit restaurant et elles n'arrêtent pas de me parler de la "Perricholi" en français la péricole (opéra de Offenbach), une révolutionnaire. Plus d'informations : http://es.wikipedia.org/wiki/La_Perricholi
Ce sont de vraies "fans" et n'ont de cesse que je leur promette d'aller visiter le village où celle-ci à terminer sa vie et qui se trouve à quelques kilomètres de Huanuco.
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3ème jour
Ce matin, fidèle à ma promesse d'hier, je prends le combi (2 soles) à un terminal situé à trois blocs de l'hôtel et nous partons immédiatement pour le village de Tomayquichua et je visite la maison de la Perricholi. La maison est une masure dans laquelle se trouve un lit et quelques loques, en particulier une perruque toute poussiéreuse et un costume d'homme d'époque, des photos trop hautes placées pour que je puisse les voir et des textes également trop hauts ... rien de très passionnant mais je suis surtout venue pour voir la campagne. En revanche les maisons du village sont une vraie symphonie de couleurs et donnent à celui-ci un petit air guilleret et propret.

Je " déjeune " je mets déjeune entre guillemets car en fait il s'agit d'une petite assiette avec quelques pommes de terre et un quart d'œuf que je prends sur la place du village ainsi que le font un grand de personnes. Quand j'ai acheté cette nourriture il n'y avait rien d'autre ; tous les restaurants de la place étaient fermés, puis maintenant que j'ai fini, un des restaurants ouvre et propose du cuy (cochon d'inde) à la sauce piquante. Dommage ! il est trop tard pour moi, je viens de finir mon assiette.
Je redescends -si l'on peut appelé cela redescendre- mais dans l'ensemble la route redescend c'est-à-dire qu'elle ne monte moins qu'elle ne descend jusqu'au village suivant et jusqu'à la hacienda cachigaga. Sur le chemin il y a des cactus et encore des cactus. Il y a aussi beaucoup d' "hospedajes " tout au long de cette route jusqu'au village de Tomayquichua. Je crois qu'il y a de nombreux chemins de randonnée qui partent de cette route. Quelques uns sont indiqués. Après deux heures de descente, je reprends un combi ; il en passe à peu près un toutes les demi-heures.
Ce soir, j'ai rendez-vous avec Lourdes, c'est le nom de la femme et sa fille que j'ai rencontrées précédemment lorsque je prenais un ponche. J'ai rendez-vous à 18h et quand à 18h30-18h45, elle n'est toujours pas là je vais dîner seule à un restaurant végétarien pour changer un peu du "pollo à la brasa". J'ai choisi ce qui se révèle être des légumes à la vapeur servi avec du riz. Ce plat m'aurait tout à fait convenu si il avait été assaisonné d'un peu de beurre, par exemple. Mais là, ce n'était que des légumes à l'eau brocoli, petit pois, carottes, potiron, ...
Vers 22h, Lourdes se présente à l'hôtel. Elle a été retenue par son travail jusqu'à cette heure tardive et m'apporte en cadeau une ceinture de coquillage et un collier qui sont paraît-il les accessoires de danses rituelles.
Je ne garde pas ces présents qui sont très lourds et trop fragiles pour être transportés dans mon sac à dos.
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