Introduction

Vos critiques ou plus d'informations

 

Conclusion

La sécurité

Déplacements dans les villes

Trekking et rafting

Budget

Les touristes

Mon circuit

Le mal de l'altitude

Réflexions générales notées en vrac durant mon séjour

 

Présentation (retour)

Il y a environ 4 ans que je me prépare pour ce voyage au Pérou. Je me suis préparée à ce voyage dans le sens où je me suis inscrite à un cours d’espagnol d’une heure et demie qui a lieu une fois par semaine à la maison populaire de Montreuil. Les autres jours de la semaine je fais ce que je peux avec la méthode assimil « l’espagnol sans peine ». Sans peine c’est eux qui le disent.

Depuis toujours, disons depuis l’école primaire, des noms chantent à mes oreilles : le Pérou et la civilisation inca ; le Machu Pichu et le lac Titicaca ; les lineas de Nazca que l’on a tant vues à la télévision ; Cuzco et Puno ; Les îles flottantes et les bateaux construits en roseau dont Thor Heyerdahl  s’est inspiré pour construire son Kon Tiki qui traversa le Pacifique.
Et aujourd’hui, près de soixante ans plus tard, la possibilité m’est enfin offerte (la région est tranquille), j’ai le temps (je suis à la retraite) d’y aller voir et me voici. La photo a été prise au Pérou par un de ces photographes de rues, mais elle aurait pu être prise n'importe où.

Pour des raisons diverses et personnelles, je ne peux partir que durant les mois de juillet et d’août, et je ne peux prendre le risque de fixer les dates, ni de réserver mon billet trop longtemps en avance.

Il est une question que chaque voyageur, je suppose, se pose : qu'est-ce qui nous pousse à partir ? et je ne saurai mieux y répondre qu'en citant un passage de Steinbeck dans : Voyage avec Charley (Charley est son chien) :"Une fois le voyage décidé, préparé, entamé, un nouveau facteur paraît qui prime tout. Une randonnée, un safari, une exploration sont autant d'entités, différentes de toutes les autres expéditions.
Chacun a son tempérament, son individualité, son originalité. Un voyage est un individu.
Il n'en est pas deux semblables. Et tous les plans, toutes les garanties, tous les projets et tous les engagements prévus sont vains. Après des années de bataille, on finit par comprendre que nous n'entreprenons jamais un voyage : c'est lui qui nous entreprend. Guides assermentés, horaires, places réservées, tout ce saintfrusquin inévitable s'écroule devant la personnalité du voyage. C'est seulement quand cette vérité est acceptée que le trimard bon teint se détend et fait avec. Plus de déceptions. En un certain sens, le voyage est comme le mariage. L'erreur première est de croire qu'on peut le gouverner. Je me sens mieux d'avoir dit cela, bien que seuls puissent me comprendre ceux qui ont tenté la grande expérience.
" et la seconde question que l'on me pose chaque fois est la suivante : Pourquoi je voyage seule ? Il y a des tas de raisons, des tas que vous pouvez imaginer mais, à mon avis la plus puissante sera traduite de nouveau par Steinbeck dans ce même livre : "D'autre part, il suffit de deux personnes pour perturber le complexe écologique d'un lieu ; il me fallait donc aller seul et indépendant, être une espèce de tortue transportant sa maison sur son dos."
 

Premier pas : préparation au départ (retour)

Pour le Pérou, les Français n’ont pas besoin de visa. C’est toujours cela de gagner sur tous les plans car un visa généralement coûte cher et nécessite des démarches auprès de l’Ambassade. Un passeport en cours de validité suffit.

Vers la fin du mois de mai, je commence à m’intéresser au prix du billet AR, à la réservation et à la durée de vol. Hélas ! il semble que ce soit un peu tard pour avoir un vol le plus direct possible proposé par les compagnies aériennes qui font escale en Espagne et dont le temps de vol est le plus court, telles que Iberia, la Lan Chile, etc.

La seule réservation que je réussis à avoir est sur une ligne américaine « Continental american » qui, à l’aller passe par New York avec une escale d’une heure et demie pendant laquelle je dois récupérer mon bagage, passer la douane et me faire réenregistrer. Et pour le retour, même compagnie mais avec escale de 8h à Houston. Le prix est d’environ 1200 Euros à condition que je parte avant le 1er juillet et que je revienne après le 3 septembre (après la rentrée des classes en France). Je n’ai pas trop le choix. Il y a bien des vols directs par Air France mais à des prix défiants toute concurrence (plus cher on ne trouve pas). La seule agence à travers laquelle je suis arrivée à m’enregistrer fut Nouvelles Frontières.

 

Mon sac à dos (retour)

J’emplis mon sac à dos du strict minimum (c’est moi qui le porte) et du strict indispensable dont :

-         mon EeePc, qui me sert à stocker mes photos, à recevoir mon journal de bord et dans lequel avant de partir, je télécharge un certain nombre de livres extraits des bibliothèques virtuelles accessibles sur internet telle que la bibliothèque Gutemberg qui met à notre disposition et gratuitement des ouvrages dans toutes les langues et que je serai heureuse de trouver lorsque je me retrouverai seule dans ma chambre d’hôtel ;

-         ma bouilloire électrique pour préparer mon café du matin dont j’aurai du mal à me passer. En effet, en dehors des hôtels trois étoiles, il est très difficile de se faire servir un café et d’après mon expérience, le café ne fait pas parti du petit déjeuner péruvien. Celui-ci est, généralement, identique à ce que l’on sert pour le repas du midi, et du soir : soupe (généralement de poulet), plat de viande ou de poisson accompagné de riz et de pommes de terre frites.

Dans les meilleurs des cas on pourra trouver une préparation sucrée ou lactée de quinoa aromatisée aux fruits (pomme ou orange) ou même au chocolat. Cette préparation est délicieuse mais n’est pas servie dans les restaurants. On la trouve servie dans des petits chariots aux coins des rues et à l’entrée des terminaux des autobus. Mais si vous êtes comme moi « accro » à votre café du matin, il vaut mieux transporter sa bouilloire. On trouve du café et du nescafé dans quasiment toutes les épiceries.

 

- Pour ce qui est des vêtements, en dehors des T shirt et autres sous vêtements j’emporte un pantalon et une veste Kway et un bonnet. Mais si vous oubliez votre bonnet ce n’est pas grave : ce ne sont pas les bonnets qui manquent au Pérou et nous les connaissons bien car ils sont aussi en vente partout en France.

 

-         Quant au guide de voyage, j’ai opté pour celui « du petit futé » car j’avais fait une mauvaise expérience l’année dernière à Madagascar avec le « guide du routard » dans lequel toutes les informations étaient erronées. Je n’ai pas plus confiance au « petit futé » mais je ne vais pas partir sans guide n’est-ce pas ? J’achète aussi une carte routière du Pérou.

 

Conclusion

J’arrive tout de suite à la conclusion ainsi si vous voulez connaître la fin vous n’aurez pas à chercher.

 

Période de voyage (retour)

Les mois de juillet et août sont les mois d’hiver au Pérou mais, d’après mon expérience et les renseignements que j’ai pu glaner, c’est la meilleure période, car les autres mois sont très pluvieux et il n’y a rien de plus perturbateur pour un voyageur que la pluie. Lorsqu’il fait froid on peut se couvrir mais lorsqu’il pleut ….

Durant ces deux mois, il fait beau et chaud la journée, en revanche les nuits sont fraîches, mais un duvet ne m’a pas été nécessaire si l’on couche chaque nuit à l’hôtel. Pour les autres qui veulent bivouaquer …

 

La langue (retour)

Il est préférable de parler un peu d’espagnol surtout si on veut sortir des circuits et des hôtels trop touristiques. Car en dehors du circuit touristique classique vous ne rencontrez que très peu de personnes parlant français ou anglais.

 

Déplacement (retour)

Les déplacements entre deux villes ou deux village sont très faciles, très courants, très bon marché et plus ou moins confortables par les autobus (ce que nous appelons autocars) ; il y a toujours un autobus que va de là où vous êtes à là où vous voulez aller même si parfois il n’y en a que deux par jour. Sinon, il y a les taxis collectifs dont le prix est à peine supérieur à celui de l’autobus. Ils sont plus rapides mais on y est plus serré que dans l’autobus puisque le taxi prend trois personnes sur la banquette arrière. Pour ma part, en dehors des déplacements sur la panamericana, je n’ai jamais voulu voyager de nuit même si cela fait gagner une nuit d’hôtel ou une journée de visite. Tous les accidents d’autobus qui ont eu lieu durant mon séjour (et j’ai eu connaissance de 4 d’entre eux, par les journaux) se sont produits pendant la nuit. Le chauffeur s’est-il endormi ? La visibilité en montagne est-elle trop réduite ? La vitesse est-elle supérieure la nuit que le jour ? Bien sûr tous les autobus n’ont pas eu d’accidents mais je trouve que 4 en deux mois c’est beaucoup et quand on voit la hauteur des précipices que longe l’autobus il ne fait pas de doute qu’il y a peu de rescapé.

 

Hôtels (retour)

Il y a des hôtels (ou hospedaje) partout et à tous les prix, excepté dans le village d’Yucay où il n’y a que trois ou quatre hôtels très chers.

Pour trouver un hôtel, inutile de se fier aux guides de tourisme. La plupart du temps ils sont obsolètes ; les hôtels cités ont parfois disparus depuis plusieurs années ; ils sont plus chers que ce que vous pourriez trouver par vous-même puisqu’ils sont recommandés par un guide et souvent complets. Alors que celui qui se trouve à côté de celui cité est souvent moins cher, tout aussi propre et confortable, vous y  trouvez de la place et vous n’aurez pas à vous confronter aux autres touristes. Le personnel voyant peu de touristes sera très heureux de vous accueillir et sera très aimable avec vous.  

Voici comment j’ai pratiqué. Je vais au centre ville qui est symbolisé le plus souvent par « la plaza de las Armas », soit à pied si cela n’est pas trop éloigné de l’endroit où m’a laissé l’autobus, soit en taxi si celui-ci est nécessaire et, à partir de la place, je prends une rue adjacente : ce ne sont les hôtels et les « hospedajes »  (petits hôtels ) qui manquent et il y en a pour toutes les bourses. En moyenne, j’ai payé 30 soles (± 8 Euros) ce qui correspond au Pérou à un hôtel deux étoiles (deux étoiles plus ou moins fixes avec salle de bain ou sans, avec serviette de toilette ou sans, avec papier toilette ou sans). A vous de voir quels sont les critères les plus importants.

 

La sécurité (retour)

Dans le guide « du petit futé », l’auteur insiste vraiment sur la nécessité d’avoir un coffre encastré dans la chambre avec un cadenas à la résistance la plus élevée possible vis-à-vis des pinces monseigneur les plus performantes. En deux mois, sans cadenas, sans coffre-fort, on ne m’a pas dérobé la moindre épingle. Bien sûr, je n’avais emporté ni ma rivière de diamant, ni mon collier de perles naturelles. Et le reste à bien résister. Je plaide pour une grande honnêteté du personnel des hôtels et de tous les services que j’ai utilisés : taxis, épiceries, restaurants, que sais-je encore. Jamais je n’ai eu l’impression de me faire « arnaquée ».

 

Déplacements dans les villes (retour)

Lorsque l’on ne peut pas se déplacer à pied parce que la ville est trop grande ou que la station d’autobus est trop éloignée du centre -en dehors de Lima qui est très bien desservie par les autobus- les taxis et les moto-taxis sont très bon marché et contrairement à ce que disent tous les guides, les chauffeurs sont très honnêtes ; le prix sera pour vous le même que pour les autochtones. Si vous voulez en être sûr demandez à l’hôtelier combien vous devez payer pour un déplacement en ville car le prix dépend de celle où vous vous trouvez. Je donnerai les prix dans la mesure où je m’en souviens au fur et à mesure des lieux visités. Et jamais j’ai payé plus que le prix dû. Aussi ne vous privez pas. Vous êtes perdu, fatigué ? Prenez le taxi.

 

Trekking et rafting (retour)

Il y a énormément de possibilité de faire du « trekking » (randonnées en français). Pas pour moi, je suis trop âgée pour cela mais j’ai vu de nombreux chemins plus ou moins balisés et des annonces de parcours. Il est très facile de louer un guide et un mulet à partir de n’importe quel village et le mois de juillet et d‘août, à mon avis sont propices pour ce faire car la majorité des travaux des champs sont terminés (c’est l’hiver) et de nombreuses personnes et mulets sont disponibles. Les prix sont négociés entre les personnes mais je crois savoir qu’il vous en coûterait 20 à 25 soles (5 à 6 euros) par jour pour le guide et autant pour le mulet (pour porter vos affaires et les provisions). J’ai également vu de nombreuses fois des groupes de personnes descendant des rivières ou fleuves, en canot pneumatique me semble-t’il , je ne suis pas très spécialiste.

Dans quasiment toutes les villes et villages, il y a des agences de voyage qui vous proposent toutes sortes d’activités.

 

Budget (retour)

J’ai emporté, pour ces deux mois, 2000 euros et ma carte bleue, juste au cas où … mais je n’ai dépensé que 1000 euros ; ce qui revient à plus ou moins 50 soles par jour. Pendant mon séjour, le change a été de 3.9 à 4 soles pour un euro.

 

Les touristes (retour)

Le nombre de touristes est incroyable et les nationalités surprenantes : est-il plus surprenant de rencontrer un australien ou un polonais, un allemand ou un français ? J’ai été étonnée par le grand nombre de touristes français ; j’ai eu l’impression qu’un touriste sur deux était français.

 

Mon circuit (retour)

Je n’ai rien préparé d’avance. Je vais au gré de mes envies et je reste dans les lieux au gré de mon plaisir.

Pendant la première partie de mon séjour, j’ai plus ou moins suivi, le parcours classique de visite du Pérou en partant de Lima, vers le sud Pisco, Nazca, puis Aréquipa et, Puno, Cuzco jusqu’au Machu Pichu. Et au fur et à mesure de ma progression, j’ai rencontré tant de touristes qu’arrivée aux environs de Coca, j’ai commencé à sortir ma loupe pour chercher à voir des Péruviens et à Cusco, j’ai fait une overdose de touristes. J’ai quitté les lieux. Je n’en pouvais plus de ne voir que des touristes vautrés sur les bancs de toutes les places et tous les lieux publiques, en petits shorts et tous poils dehors, d’entendre hurler l’anglais à travers les villages et dans les autobus.

J’ai fui vers le nord vers des lieux moins fréquentés afin de voir un autre Pérou et je ne l’ai pas regretté . Mon voyage s’est arrêté à Tingo Maria, et peut-être reviendrai-je pour poursuivre ma remonté vers le nord : la cordillère blanche, la cordillère et revenir par le bord de l’océan pacifique.

 

Le mal de l’altitude (retour)

Je n’ai pas éprouvé ce malaise aussi je ne peux en dire que ce que j’ai entendu dire : mâcher les feuilles de cola.

Il est vrai que parfois reprendre son souffle est difficile, mais il l’est pour tous excepté pour les autochtones.

 

Réflexions générales notées en vrac durant mon séjour (retour)

Les péruviens ne fument quasiment jamais. Les interdictions de fumer sont les mêmes qu’en France, dans les lieux publiques, et je dirais que si un français sur deux ou trois est fumeur, les péruviens le sont à 1 sur 1000.

De nombreuses femmes portent l'habit traditionnel de leur région et pas seulement dans les campagnes. On en rencontre sinon nombreuses du moins pas rares aussi à Lima

La plupart des femmes sont en pantalon.

Physiquement les péruviens ont plus ou moins le type indien. Les pommettes hautes, le teint basané, le visage généralement carré, et  les yeux un peu en amande.

L'ambiance générale est relativement sympathique et bon enfant aussi bien dans la rue que dans l’autobus ou les gares routières ; les gens vous aident volontiers en cas de besoin et n’hésitent pas à se déplacer pour vous indiquer, par exemple, votre chemin.

Les femmes tricotent presque continuellement, dans l'autobus, en gardant les moutons, dans leur boutique en attendant la clientèle, sur le bord du trottoir en attendant le bus. Où n'en ai-je pas vu?

Il n'y a très peu de voitures particulières et même quand vous prenez un guide pour un tour si il n'est pas d'une grande agence il vous emmènera en autobus.

A chaque changement de province, l'autobus paie un péage et je suppose que tous les camions et toutes les voitures font de même car il y a un tarif affiché à la guérite de contrôle. (Retour)













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