De Tarapoto à Yurimaguas (Carte du trajet)
Pour la première fois depuis que je voyage au Pérou, la route est en parfait état. Toute en lacet et pendant la plupart du temps elle descend légèrement. Le taxi roule à toute vitesse. Je suis à l'arrière du véhicule ce qui veut dire sur le siège où on est trois passagers et je suis au milieu, ce qui veut dire que je n'ai rien pour me retenir et dans chacun des virages je suis déplacée à droite puis à gauche tout cela en glissant vers l'avant surtout dans la première heure du voyage ce qui fait de ce voyage est un vrai supplice. Le trajet dure un peu plus de 2h et 20 soles. Je prends un taxi collectif
J'en suis à vouloir descendre pour prendre un autobus, mais je ne sais pas si il y en a, bien que nous en croisons qui venaient dans l'autre sens. Donc j'insiste sur cette recommandation si vous faites la même route : oubliez le taxi si vous n'êtes pas placé à l'avant et que la route est en excellent état. De toute façon, sur ce trajet, il y a des autobus.
A l'arrivée au terminal des taxis situé un peu avant la ville, je prends une moto-taxi (2 soles) pour la place de las armas où je trouve une hospedaje (30 soles) ayant une fenêtre ce qui dans cette ville n'est pas évident ainsi qu'il en est dans toute cette partie nord du Pérou.
Yurimaguas : ville d'embarquement pour Iquitos (Amazonie)
L'hôtel est propre, avec salle de bain, télévision. Je n'ai pas encore parlé de la télévision dans les hôtels, mais je dirai que c'est presque un véritable fléau ; le personnel comme les hôtes la mettent dès qu'ils sont réveillés avec le son au maximum peut être juste pour savoir qu'ils sont toujours vivants.
Le fleuve, le Marañon se trouve de l'autre coté de la place par rapport à mon hôtel. Il est large tranquille et marron. Des bateaux arrivent à une espèce de débarcadère, je ne peux même pas appelé ainsi car il n'y a aucune structure, mais c'est là que débarquent ce qu'on appelle "lanchas" des barques très longues et très effilées.
En haut du quai, bien qu'il n'y ait pas de quai, se concluent, dans le sens de l'arrivée des lanchas, des marchés pour des régimes de bananes, des fagots de bois, des racines de manioc et dans le sens des départ des boissons, en particulier la cerveza, et des carburants de ce que j'ai pu juger de mes observations. Tout est très sale et puant. ...
Il fait une chaleur à mourir : très chaud et très humide.
En fin d'après midi, je fais un tour en ville. Il fait très chaud, nous sommes ici en zone tropicale et chaque pas me fait transpirer abondamment bien que je marche à l'ombre mais cela doit être bon pour la peau cela extrait les impuretés des pores.
Lorsque j'arrive près d'un couple vendeur de petites choses telles qu'on en rencontre à chaque coin de rue, je m'arrête là pour discuter. De tout façon, inutile d'aller plus loin. Il n'y a rien à voir que des rues qui fuient sur un vide apparent. Il n'y a même pas un chat dans les rues. La femme ne fait visiter sa maison qui est un peu à l'image des hôtels que j'ai vu dans cette partie du pays : un couloir au milieu avec des pièces de chaque côté et bien sûr pas de fenêtre. Pourtant à l'extrémité opposée à l'entrée, il y a un espace qui pourrait être un jardin, je dis bien qui pourrait, car en fait là aussi c'est un dépotoir. La femme est très fière de me montrer ce bout de terrain dans le fond duquel se trouve un poulailler.
Retour à l'hôtel, je ne suis même pas capable de trouver un restaurant où l'on sert du poisson. Je me contente d'une salade de fruit.
2e jour
Promenade dans le village (Images) et je vais chercher le monsieur, le vendeur rencontré la veille pour aller au port voir le bateau sur lequel je dois embarquer.
Je suis surprise car je m'imaginais que le bateau serait plus ou moins une barque en bois avec un toit comme ceux que j'ai vus sur le fleuve près de la place de las armas, mais ce n'est pas cela. Le bateau me fait plutôt penser à un ferry. Il n'y a pas besoin de faire de réservations. On arrive à l'heure prévue pour le départ et on accroche son hamac donc je verrai cela demain.
Après la sieste, je retourne en ville discuter avec des femmes que j'ai rencontré le premier jour de mon arrivée dans cette ville. Après quelque moment passé au lieu de débarquement près de la ville, je marche sur la route parallèle au fleuve espérant y découvrir un bar ou quelque chose d'assez sympa pour prendre un verre tranquillement en attendant que le soleil se couche. Je ne dis pas le coucher de soleil car il se couche de l'autre côté du fleuve, mais hélas je ne trouve rien qui pourrait être ce qui paraît un coin sympa pour prendre un verre. De loin parfois j'aperçois un lieu mais en approchant je m'aperçois que cela ressemble à un tas d'ordure, que les moto-taxis y ont accès ce qui veut dire du bruit et la musique à fond.
Je ne dirais pas que les péruviens sont les plus bruyants du monde, mais si il y a un concours ils seraient bien placés. Les moto-taxis sont fabriqués pour la plupart au japon (suzuki, honda,;;;) et je ne sais si ils les font très bruyants exprès pour le Pérou. Donc, je finis ma recherche de bar au port de départ des bateaux que je suis venue repérer le matin. Avec le monsieur nous avions pris une moto-taxi, mais ce n'était pas si loin que je l'avais ressenti. Je finis ma pérégrination en prenant un "inca cola" espèce de limonade péruvienne à majorité artificielle mais très populaire ici, au bord du fleuve au-dessus d'un tas d'ordure et ce n'est pas une image. J'en suis partie lorsque deux personnes venues avec un grand sac d'ordure se sont mises à le vider sur ce tas juste à mes pieds, en descente directe dans le fleuve. L'écologie a encore du chemin à faire !