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Voyage
et Arrivée à l'hôtel
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Le voyage entre Andahuaylillas
et Ayacucho est très plaisant. Nous sommes au Pérou et aussi
la route monte pour franchir un col, puis redescend pour rejoindre la vallée
et ceci un certain nombre de fois puisque le voyage dure 10 h. Et lors de
ces passages on découvre dans le fond de la vallée un "rio"
qui serpente paresseusement en de larges méandres laissant dans ses
boucles des plages de galets ou de sable. La couleur de ses eaux émeraude
dans la blancheur de ses plages est un spectacle magnifique. En descendant
peu à peu, on admire les plantations tropicales et de ce que j'ai pu
en voir bananiers, cannes à sucre, oranges, citrons, papayes ; tous
les produits tropicaux. C'est absolument magnifique On croirait retrouver
le paradis perdu. C'est la meilleure comparaison à laquelle m'a fait
penser ce paysage. Il fait aussi une température qui devait être
celle de l'Eden puisque Adam et Eve s'y promenaient nus.
Au-dessus de cette zone on découvre une partie désertique, tout
a fait désertique où on ne trouve que du sable et où
ne poussent que des cactus, des cactus chandeliers et des cactus qui portent
les fruits qui sont vendus au marché dont je ne connais pas le nom.
Très symbolique de ce que je imagine : l'Eden protégé
des intrusions par un désert.
Peu après l'autobus s'arrête pour que nous déjeunions
et près du restaurant, des paysans vendent des fruits de leur jardin.
C'est l'hiver, il n'y a pas beaucoup de fruits mais nous sont proposés
des oranges et des fruits de la passion. J'achète des fruits de la
passion gros comme des oranges. Le paradis vous disais-je !
Nouvelles montées et nouvelles descentes ; la route circule sur les
flancs très abrupts de la montagne ; j'y ai même vu des condors
(trois pour être précise).
Le terminal de l'autobus est quasiment au centre ville. Il est 13h30 lorsque
nous arrivons. Je me renseigne auprès d'un chauffeur de taxi pour savoir
où se trouve l'hôtel indiqué dans le guide du "petit
futé" mais cet hôtel est, paraît-il, loin du centre
ville et le chauffeur me suggère de parcourir quelques blocs "cuadros"
afin de trouver un hôtel dans les environs ; ce que je fais. Je parcours
deux ou trois blocs et délaissant des "hospedajes" à
l'aspect trop minable, je choisis une paraît un peu cossue. Le souvenir
de la nuit dernière est trop présent dans mon esprit, je rêve
douche, propreté, confort, serviettes et draps propres.
Prix de la chambre 30 soles. Je trouve cela un peu cher pour la ville ; nous
ne sommes pas dans une ville touristique. Mais je ne veux pas passer du temps
à chercher mais malgré tout je suis un peu déçue.
Pour le prix la chambre est minuscule, très propre mais trop petite
pour être meublée. Il y a un lit, une chaise c'est tout pas de
table de nuit rien pour poser les affaires : tout le contenu de mon sac est
répandu parterre. Je me console avec une douche bien chaude et je suis
a trois "cuadras" de la "plaza de las armas", je vais
faire avec.
La ville : Je sors faire
un tour en ville et la "plaza" est bien comme celle que j'ai vu
dans les autres villes ; elle m'a surtout rappelée celle d'Arequipa,
mais ici pas de terrasses de café avec les touristes anglophones répandus,
vautrés et hurlants. La place ne fredonne que son simple quotidien.
Si il y a des touristes étrangers, ils sont peu nombreux. La ville
reste péruvienne. Je mange des churros à l'une de ces petites
charrettes où l'on vend de toutes sortes de choses alimentaires ou
non, préparées ou non.
(Retour
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2ème
jour
Visite de la ville au
33 églises. Je ne sais pas si j'en ai vu 33, mais j'en ai vu un certain
nombre.
"AYACUCHO,
à l'ombre des clochers en fleurs Histoire : Ayacucho
est le creuset de l'Empire waritiahuanaco, le plus puissant, entre 900
et 1200, avant l'avènement des Incas. La Commission
de la vérité et de la réconciliation |
Les gens de cette région me paraissent
bien plus riches que ceux que j'ai vu dans jusqu'à maintenant
Plus de voitures particulières, des motocyclettes en grand nombre,
ce qui me paraît tout à fait logique dans un pays où il
ne pleut que rarement la motocyclette est un moyen idéal de se déplacer
; beaucoup d'enfants. La majorité des enfants vont dans des écoles
privées car qui dit 33 églises dit aussi 33 systèmes
d'écoles privées.
Le nombre d'enfants en est même ahurissant. Lors de la sortie de l'école
vers 18h. c'est très impressionnant de voir tous ces enfants en uniforme
encombrer les rues.
A midi, j'ai mangé dans la cour d'une école. Tout autour de
la cour, sous des arcades, le rez-de-chaussée est occupé par
des restaurants et à l'étage est une école où
il est enseigné un peu de tout ; il y avait même des cours d'espagnol
pour les étrangers. Je n'ai pas vu d'étrangers mais qui sait...
Je déjeune donc sous ces arcades ; truite à la vapeur accompagnée
de riz bien sûr, de manioc, de quelques rondelles de tomates et une
feuille de salade pour 10 soles et c'est vraiment délicieux. La truite
cuite ainsi garde bien son goût et le riz est le meilleur que j'ai mangé,
très parfumé. Ce fut un moment délicieux dans cette cour
sous les arcades bien protégé des bruits et des odeurs de la
rue. (Retour
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3ème jour
Je vais prendre l'autobus pour visiter un village, Quinua,
éloigné d'une trentaine de kilomètres. Les départs
se font aux environs de la place Magdalena. De là où je réside
cela fait une distance de quelques 5 pâtés de maisons. Lorsque
j'arrive un "collectivo" a une place et est prêt à
partir (4 soles) ce qui fait que nous partons tout de suite.
A Quinua, un marché se trouve juste à la descente des bus et
des taxis. Bien qu'il soit un peu tôt, je prends un plat de verdure
que je crois être des épinards. Pour une fois qu'il y a de la
verdure à manger, cela ne se refuse pas.
Je monte sur la place du village où se trouve l'église et la
mairie. Deux mariées attendent pour entrer à la mairie. J'attends
un peu mais après une heure, le maire n'est toujours pas arrivé.
Les mariées se marieront sans moi. Je traverse le village dont plus
de la moitié des maisons sont habitées par des artisans et sont
aussi des magasins de vente mais, pour l'instant, à cette heure, ils
sont encore tous fermés. Et comme on est au Pérou où
si l'on monte pas c'est que l'on descend
Je vois, plus loin sur le
sommet d'une colline, un monument commémoratif : l'obélisque
marquant le champ de bataille d'Ayacucho.
Alors je monte. C'est le dernier lieu de bataille menée par le général
Sucre contre les Espagnols. Au sommet se trouvent deux couples de touristes
français et quelques péruviens.
De là, d'autres promenades sont possibles : une cascade et je ne sais
trop quoi d'autre. On peut même y aller à cheval : des chevaux
paissent tranquillement en attendant leur cavaliers.
Après avoir passé un grand moment de paix et de recueillement
à me souvenir des exactions du passé, des Espagnols et général
Sucre, je redescends et reprends un combi pour le site archéologique
de Wari qui se trouve 10 klm plus bas sur la route en revenant vers Ayacucho.
Il fait une chaleur à mourir et je reconnais que ce n'est pas une bonne
heure pour visiter un site archéologique, il est environ 13h. Pas un
arbre, mais un désert de cactus. Là où moi je ne vois
que des tas de pierre, il paraît que c'est un temple. La construction
est tout à fait différente de ce que j'ai pu voir jusqu'à
maintenant ; pas de gros bloc de plusieurs tonnes...
"C'est
à 20 km de l'actuelle capitale de Huamanga que se trouvent les
ruines de la capitale de l'Empire wari, construite vers 600 apr. J.-C. On y reconnaît le tracé classique des centres urbains de l'époque : secteurs administratif, religieux, d'habitation et de production. Les constructions de pierre de trois étages attirent immédiatement l'attention : on suppose que les nobles y étaient ensevelis. Le reste consiste en aqueducs, passages souterrains qui auraient pu cacher des tombes, une étrange et monumentale table de pierre, des maisons avec tours et un amphithéâtre. " |
Retour à Ayacucho. Je me poste
sur le bord de la route et attend le passage d'un autocar ou d'un combi, et
après quelques instants, moins d'une demie heure passe un combi ; il
est archi-plein, mais les véhicules ne laissent jamais personnes au
bord de la route. Je fais une partie du voyage debout puis après quelques
arrêts, je finis par trouver un siège.
Demain je prendrais le bus pour Huancayo ; pour l'instant je retourne dîner
au restaurant qui se trouve dans la rue du 28 juillet ; celui où j'ai
mangé hier.
Je prends une soupe de poisson (8 soles) cela ne vaut pas la truite à
la vapeur mais c'est très bon.
La cuisine ici est plus variée que ce que j'ai rencontré jusqu'à
maintenant. La grande spécialité est bien sûr le poulet
à la braise comme partout mais on trouve aussi d'autres mets, j'ai
même vu affiché au menu un plat de tripes. Je n'ai pas essayé
mais c'est nouveau. (Retour
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