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Huancayo
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LE COURRIER
La cordillère centrale : le trajet
Voyage et Arrivée à l'hôtel

Je quitte Ayacucho pour Huancayo. Il n'y a que deux bus par jour et que deux compagnies qui font le voyage : l'un le matin et l'autre de nuit. Je choisis l'autobus de 7h du matin (30 soles)., je préfère voir le paysage et je pense que les voyages de nuit sont très dangereux. Il y a beaucoup d'accidents de la route. Depuis que je suis au Pérou, j'ai eu connaissance d'au moins trois et en particulier sur cette route. Généralement il y a peu ou pas de survivants. La hauteur de chute dans les ravins est trop importante. L'autobus est assez ancien et le confort minimum. Je ne peux me plaindre que la télé ne fonctionne plus mais il n'y a pas de toilette pour un voyage qui dure 6 à 7h. On monte, on descend, on remonte, on redescend, un certain nombre de fois et on traverse un certain nombre de "rios" à gué. On a l'impression de voyager sur un chemin de campagne ; chaque côté de la route est bordée de haies et deux véhicules ne peuvent se croiser. Heureusement, ils sont assez rares. Le voyage est assez impressionnant et à partir de la dernière habitation -si le village a un nom, je n'en sais rien- mais c'est la dernière habitation que nous verrons pendant plus de deux heures. Le route suis, à plus ou moins longue distance et plus ou moins haute altitude, un "rio" qui d'abord majestueusement est étalé dans ses méandres, puis peu à peu s'enfonce entre ses berges et laisse derrière lui des escarpements, des colonnes de pierres hautes de plusieurs centaines de mètres. Le spectacle est époustouflant et si je m'imaginais les paysage du Colorado c'est un peu comme ceci que je le verrai. Pendant ces deux heures de route c'est le désert : la montagne, le "rio" au fond de son ravin et le chemin que suit l'autobus. Puis le spectacle prend fin ; nous rejoignons une route carrossable. Si j'ai un conseil à donner à ceux qui feront le voyage dans ce sens est de choisir les sièges du côté gauche de l'autobus car le véhicule roule très lentement peu d'air entre dans celui-ci. Il est quasiment impossible d'ouvrir les fenêtres à cause de la poussière et le soleil donne toute la majeur partie du voyage sur la partie droite du véhicule et le spectacle est plus impressionnant du coté gauche car nous circulons sur le flan gauche de la montagne.
Nous arrivons à Huancayo vers 13h30 et l'autobus nous laisse presque au centre de la ville, à 3 ou 4 "cuadros" de celui-ci.
Je cherche un hôtel et bien sûr comme chaque fois que je porte mon sac à dos, je ne vois rien d'immédiat ; il y a bien une "hospedaje" à côté du terminal du bus mais je crains que ce ne soit trop bruyant. Je trouve l'hôtel Kaiser (15 Soles) il n'est pas très reluisant mais répond à un certain nombre de mes critères. La chambre est spacieuse et propre, les draps usés mais propres une fenêtre, une table avec une chaise pour écrire lire etc. J'ai une petite salle de bain avec toilette et lavabo. Le deuxième lit me sert pour entreposer mes affaires. Le seul problème est la douche. Pour une raison que j'ignore, je ne peux se doucher qu'entre 7h et 9h. et pourtant après ce voyage, si il y avait quelque chose dont j'ai le plus envie, c'est bien d'une douche.
Je dîne dans un restaurant chinois. N'est-ce pas pour cela que j'ai fait le voyage jusqu'au Pérou ?

2ème jour
Huancayo est une grosse bourgade vraiment moche ; il n'y a rien qui retienne le regard. Le centre artisanal est fermé pour cause de travaux et je déniche l'office du tourisme qui agit plus comme une agence de voyage et comme je n'ai rien à lui acheté, il n'y a pas d'information à glaner sinon de balades organisées.

HUANCAYO
Population : 354 500 habitants. ; Altitude : 3 249 m.
La capitale du département de Junin est la ville la plus importante de la sierra. Enclavée entre les montagnes, elle ferme la vallée du rio Mantaro, dont les crues, en hiver, sont tragiques pour les villages qui le bordent. La température oscille, la journée et durant toute l'année, entre - 5° C (tôt le matin) et 21 ° C. La ville, très commerçante, connaît une activité qui ne se dément jamais, et ses marchés attirent les habitants des vallées voisines et même de Lima. distante de 300 km. Sa feria dominicale est le plus grand rendez-vous hebdomadaire de tout le Pérou. …
Huancayo est connue dans le pays pour son marché, mais aussi pour son folklore de danses pleines d'énergie, en costumes colorés. …
L'artisanat fournit les marchés et boutiques de Lima en mates burilados ou tissus d'alpaga. "
Sur les traces du petit train des Andes
Le trajet routier de Lima à Huancayo suit les rails du "train le plus haut du monde". Ce train passe du niveau de la mer à des points culminant au-dessus de 4 000 m. Jusqu'à Chosica, puis Matucana (2 600 m), la précordillère est un défilé de pierraille et de poussière, sec toute l'année, taillé par un torrent, se tassant parfois autour du chas d'un tunnel. Puis, à partir de San Mateo (3 215 m), on aperçoit, lointaines encore, les cimes enneigées.
On est presque aussitôt mille mètres plus haut quand le ruban sale de la route et les rails gris traversent le village minier de Casapalca. L'oxygène se fait plus rare et, arrivé au col d'Anticona, on bascule de l'autre côté, sous le regard froid du Monte Meiggs (du nom du constructeur du chemin de fer) qui se mire dans un lac, à Ticlio, à 4 818 m (plus haut que le mont Blanc), justifiant la réputation de ce qui est la ligne de voyageurs la plus élevée du monde.
Celle-ci est aujourd'hui surtout utilisée pour le transport des minerais extraits tout autour de La Horoya (3 720 m), triste ville grise d'où l'on bifurque, au nord, vers Junin. Cerro de Pasco, Huânuco. Un service pour les voyageurs a repris il y a peu. Vers le sud, on continue, le long du rio Mantaro jusqu'à Jauja, puis Huancayo, dans une large vallée verdoyante où croissent les odorants eucalyptus. Généralement, en dehors de la saison des pluies, le train fait le voyage une à deux fois par mois".

Ceci à titre d'indication car si il y a bien un train, il ne prend pas de voyageur, c'est juste pour rêver.
Je descends une grande rue juste en face de la "plaza de la revolucion" qui se termine par une église que je vois dans le fond. Je pense descendre vers un rio.
A coté de l'église se trouve le cimetière. Un cimetière n'est-ce pas un endroit idéal pour se reposer ? J'entre et peu après j'entends de la musique. C'est la commémoration de l'anniversaire de la mort de quelq'un. Un groupe de musiciens et de danseurs sont réunis devant un des murs où se trouve les niches des cercueils. Les musiciens jouent une musique endiablée et les danseuses et les danseurs s'y adonnent allégrement. On sert à boire au défunt et les bouteilles passent de main en main ; il y a de la bière et du vin. Il m'en est proposé mais boire du vin à 10 h. du matin !. Apparemment, ces danseurs sont des professionnels car après leur balade au mort, ils passent à une autre tombe (même si le mot tombe ne me paraît pas le plus adapté). Ce groupe s'en va et sur le chemin de la sortie rencontre un autre groupe qui pareillement joue de la musique et danse.
La musique qui est jouée alors me paraît plus gaie que celle que j'ai entendu le jour du mariage à Quinua.
Rien d'autre à dire sur Huancayo sinon que c'est une ville sale où rien n'est terminé les cours sont pleines de gravats, de détritus, même derrière la "plaza de la constitucion", autant dire le centre de la ville, tout n'est que détritus. On croirait se trouver dans une ville qui se relève tout juste d'une guerre.
Même si la présence du sentier lumineux a fait des ravages dans cette région, la guerre est terminée depuis 1992, ce qui laisse le temps de réparer ! Je regardais les fenêtres de hôtels de la place centrale, des hôtels trois étoiles et je voyais les rideaux qui pendouillaient à des barres de rideaux déglingués, les murs non crépis : tout à fait l'image que donne la ville : des tas de gravas sur lesquels vivent des gens.
Il y a aussi beaucoup de mendiants et d'estropiés.
Inutile que je reste plus longtemps. Depuis la fenêtre de la chambre de mon hôtel même, j'ai vue sur un tas d'immondices en face duquel vit toute une famille que l'environnement ne semble pas perturber.
On parle des danses et des chants de la région. En rentrant après le déjeuner je croise une de ces troupes dansante et chantante : les femmes et les hommes en costumes traditionnels qui se rendent quelques part. Je me renseigne et d'après les gens, il s'agit vraisemblablement de personnes se rendant à une de leurs maisons de réunion. Tout en dansant et chantant, ils sont très rapides : je n'ai jamais pu les rattraper. Je suis derrière mais je n'ai pu venir au-devant d'eux, heureusement pour moi, je les retrouve au cimetière. (Retour début de page)

2ème jour
Rien de spécial dans cette paisible ville. Je me promène dans les rues, parle avec des gens.
L'hôtel où je reste n'a pas l'eau et depuis deux jours ; je n'ai pu me laver pourtant en rentrant de mes promenades, c'est à cela dont je rêve. La nuit il n'y a même pas d'électricité et c'est pourtant le plus grand hôtel de la ville. Inutile de chercher à en changer ! (Retour début de page)

3ème jour
Je vais à la "laguna" et au village de Pado en taxi. Je mange dans un restaurant au bord de la lagune et me renseigne sur la possibilité de passer 2 jours dans un petit hôtel vers le lac. Mais si les bords du lac et le village sont des plus paisibles, il en est tout autrement de l'endroit où se trouve les hôtels et les restaurants : la musique hurle à fond dans chacun des endroits et évidemment pas la même. Alors venir rechercher le calme et la paix dans ce lieu est une utopie. En plus le prix de l'hôtel est de 30 soles et évidement il faut prendre tous ses repas sur place. Donc à oublier.
(Retour début de page)

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