La Cordillère Huayhuash

De Huacho à Chiquián

Aujourd'hui, je pars pour la cordillère de Huayhuash tout le monde dit qu'il n'y a rien à y faire ou à y voir en commençant par le monsieur de l'office du tourisme mais ce n'est pas cela qui va m'arrêter. J'avoue que j'ai hésité un moment, puis je me suis entêtée.

A quelques blocs de l'hôtel, je trouve un combi qui me conduit au Puente de Huaura (75 centimes de soles) et là se trouve les compagnies d'autobus qui sillonnent le nord. La compagnie qui va à Chiquián, capitale de cette cordillère est "la empressa Cavasse". Lorsque j'arrive au siège de la compagnie, il est 8h et l'entreprise est fermée. Renseignements pris, elle ouvrira à 10h30 et l'autobus qui vient de Lima sera là à 11h. Que faire jusqu'à là d'autant plus qu'il ne fait pas chaud. Je me dirige vers la place centrale "la plaza de los armas" en quête d'un endroit qui pourrait ressembler le plus à un café.

Cela n'est pas chose facile car le café avec croissant n'est pas une habitude péruvienne. On ne trouve cela qu'à Cuzco et, à ma connaissance, dans le quartier des affaires de Lima. Enfin, je m'arrête dans un petit stand je ne sais trop comment appeler cela un petit cagibi d'où normalement on consomme, en restant debout dans la rue, un jus de fruit. Je prends un thé et un petit sandwich au fromage. Mais cela est loin de faire passer les deux heures d'attente.

Le meilleur moyen d'attendre est me semble t-il la place des las armas, mais je l'ai déjà dit, il ne fait pas très chaud aussi je mets tout ce que je possède comme vêtement sur moi, ce qui n'est malgré tout pas beaucoup. Et je passe le temps en apprenant une des leçons d'espagnol de mon livre assimil, puis je remplis quelques quelques grille de sudoku.

Vers 10h, je redescends vers l'arrêt de l'autobus. Le bureau est ouvert mais l'autobus à une heure de retard. Donc encore deux heures à attendre, mais heureusement comme cela s'est passé les autres jours depuis que je suis au Pérou, le ciel se dégage et un peu soleil se montre ; il commence même à faire chaud. Nouveau retard annoncé ; la personne en charge du bureau ferme et nous partons déjeuner. Bien que je parte accompagnée d'une habituée du lieu le repas n'est pas différent de celui que je prends d'habitude : soupe et pollo (poulet) à quelque sauce.

Enfin, à 13h30, l'autobus arrive avec trois heures de retard. Le voyage coûte 30 soles. Après un moment, la route monte puis redescend dans une vallée et nous arrivons vers 19h30.

Dans l'autobus, j'ai rencontré un couple qui vient rendre visite à des amis et qui vont également rester à l'hôtel. Aussi je prends le même qu'eux. C'est un hôtel agréable (30 Soles) dont les chambres sont situées dans un jardin. Tout y est propre et net. Les touristes ici viennent en groupe pour y faire de l'escalade où je se sais quoi de sportif, toujours est-il qu'a chaque fois que je dis que je vais à Chiquian la question qui suit est : vous y avez de la famille ? des relations ? Il ne semble pas que l'on puisse y aller pour rien.

Avec le couple dont j'ai parlé plus haut, je vais au restaurant mais si j'avais été seule je serais aller directement me coucher. D'ailleurs la nourriture du restaurant est infecte et réellement je ne peux même pas avaler la soupe.

2e jour : Chiquián

Je me promène tout le jour dans la montagne. Chiquián est dans une cuvette ce qui fait que dès qu'on en sort il faut monter.

Le temps est radieux très ensoleillé et, au soleil, il fait très chaud en revanche il fait froid dès que je m'arrête ou que je suis à l'ombre. J'essaie passer derrière la montagne qui me cache en partie la vue sur la cordillère, cette fameuse vue que l'on voit sur toutes les affiches, mais la montagne est menteuse ; à chaque fois que je crois être arrivée derrière se trouve une autre montagne. Vers 12 h, j'arrête ma progression car rien ne me dit que la montée suivante sera celle qui me dévoilera ce panorama si splendide et je redescends au village.

Dans la soirée je retouve le couple de l'hôtel et nous "faisons la place" ainsi que le font tous les villageois dans toutes les villes et villages du Pérou. Si on reste un peu de temps sur la place, il y a des chances que l'on y aura rencontré la plupart de ses amis. C'est ce qui se passe pour mes compagnons, puis nous allons au marché qui est un tout petit marché en vérité. Nous mangeons dans la rue et buvons d'étranges breuvages soit disant bons pour l'estomac ou la vessie ou je ne sais quoi encore.

3e jour

Aujourd'hui, je reste bien tranquillement dans le village. Mes jambes se ressentent de ma promenade d'hier. Je fais juste un tour du village.

Il y a une course cycliste annoncée ; elle est même annoncée comme une course internationale, mais cela ne semble pas animé beaucoup le village et pourtant ces cyclistes ont vraiment du mérite car comme je l'ai dit Chiquian est dans une cuvette et tout autour ce ne sont que des montagnes, Nous sommes sur la cordillère donc après cette montée et cette descente suivent une autre montée et une autre descente etc...

Dans une maison a côté de l'hôtel, on se prépare à recevoir deux cent invités et pour cela la famille prépare un four qui est appelé "pachamanca" de pacha = tierra et manca = marmite. Le principe est celui du four tahitien. On creuse un trou dans lequel on allume un feu qui chauffera pendant au moins trois heures des pierres puis on enlève les pierres et toutes les braises et on remplit le trou d'abord de pommes de terre, puis de patate douce que l'on alterne avec des pierres chaudes. Puis la viande directement sur les pierres chaudes. On couvre d'herbes aromatiques et on termine en plaçant des gousses de fève. On termine en recouvrant le tout de pierres chaudes, de sacs de jute et on termine par de la terre. Quand tout est bien calfeutré, on attend une heure environ, puis on découvre. La différence avec le four tahitien est que les aliments ne sont pas enveloppés dans des feuilles de bananier. Ce qui fait que tout est très sec. Je ne sais ce que pensent les autochtones de ce mode de préparation, mais c'est loin d'être aussi bon.

Je ne mangerai qu'un petit morceau de viande car le repas devait être servi à 14h, puis à 15 h, mais maintenant il est 16h et toujours rien ne bouge. Moi, je suis là à m'ennuyer depuis le matin aussi je retourne à l'hôtel.

Pendant ce temps, les coureurs dont arrivés mais cela ne soulève passe une immense allégresse ..... il est vrai que le gagnant vient d'un autre village. sais quoi encore.

4e jour

Je prendrai l'autobus pour Huaraz qui passe à 14h. Donc je reste à l'hôtel à lire, à faire de l'espagnol après le petit déjeuner que j'ai pris dans le jardin de l'hôtel. (prix de l'hôtel pour les trois nuits et deux petits déjeuners : 100 soles). Je déjeune à l'endroit où hier, on avait préparé le "pachamanca" qui se trouve juste en face de l'hôtel. Savoir que c' est un restaurant n'est pas évident ; il n'y a même pas de nom sur la façade et pourtant le lieu s'appelle "le rincon de los recuerdos". Puis je prends I'autobus et arrive à Huaraz à 18h. (prix du billet :10 soles).