Cajamarca (carte du trajet Trujillo-Cajamarca)

La Cordillère nord (carte de la région)

"Cajamarca, le choc des mondes La capitale du département Cajamarca possède un cachet indéniable. Elle le doit tout à la fois à sa situation dans la Cordillère, à son climat tempéré (de 5 à 2° C; sec de juin à novembre, très pluvieux de décembre à mars) et aux traces d'une histoire riche en événements majeurs. Les traditions vestimentaires des femmes, le folklore sont ici très vivaces et le carnaval (février-avril), le plus réputé du Pérou, est aussi l'un des plus attrayants d'Amérique latine. On aura compris qu'il est indispensable, lors d'un séjour au Pérou, d'avaler en bus, et en 5 heures, les 235 km qui séparent Chiclayo de Cajamarca (on peut venir aussi de Trujllo, distante de 300 km, en 6 heures 30). Histoire Les origines de la ville remontent à l'époque de la culture cajmarca qui domina cette région haute de 400 à 3 500 m environ, faisant elle-même partie de l'Empire cuismango. Cápac Yupanqui, qui n'était pas encore Inca conquit Cajamarca en 1465, transformant la cité qui devint un important centre administratif et religieux sur le chemin Cusco-Quito, jusqu'au coup de tonnerre du 16 novembre 1532 qui secoua l'empire inca et précipita sa chute. Ce jour (maudit), Francisco Pizarro fit prisonnier l'Inca Atahualpa, à la suite d'une des fourberies dont il avait le secret. L'empire inca était alors affaibli par la lutte fratricide que se livraient les deux fils de Huayna Cápa Huáscar, reconnu par la noblesse de Cusco car fils d'une princesse de la capitale, et Atahualpa, né d'une princesse de Quito (certains font remonter à cette époque la rivalité qui oppose les deux frères ennemis, Pérou et Equateur). Pizarro, qui ne disposait que de 177 hommes, mais aussi de trois canons et de quelques chevaux (armes et animaux inconnus des Incas), invita l'Inca à discuter à Cajamarca, dont la colline principale (Cerro Santa Apolina) qui domine la place centrale cachait les canons et les arquebuses. Sommé de se convertir au vrai Dieu, Atahualpa, croyant peut-être à une plaisanterie (les historiens péruviens pensent plutôt qu'Atahualpa n'apprécia pas du tout que les Espagnols refusent de boire la chicha offerte dans un queiro (keiro), un vase cérémoniel d'une importance capitale pour toute réunion au temps précolombien), jeta à terre la Bible, un geste qui déclencha de la part des Espagnols un massacre épouvantable. Fait prisonnier, l'Inca proposa de racheter sa liberté en comblant d'une part d'argent pour deux parts d'or jusqu'à hauteur de son bras levé, la pièce où il était détenu et qui est connue depuis sous le nom de Cuarto del Rescate. Neuf mois plus tard, quand fut réunie la rançon, Pizarro le fourbe fit fondre en lingots l'inestimable trésor et fit étrangler, puis décapiter Atahualpa qui n'échappa au bûcher qu'en se convertissant au tout dernier moment. Ce jour-là, toute l'histoire d'un continent venait de basculer : un monde, l'occidental, venait d'assurer sa domination sur un autre, celui des Indigènes". Le petit futé, 2009, p. 332.

Promenade dans les environs.(Plan de la ville) et (carte de l'hôtel)

En route pour les "Baños de los incas" ; je prends un combi vers la place du marché et il n'y a pas plus populaire. Un combi passe toutes les 5 min. et nous sommes dimanche.

Pour 0.80 sole, j'arrive aux "baños" (Images), de la vapeur jaillit du sol du complexe thermal. Il y a de tout et pour toutes les bourses : sauna, massage, piscine, bains privés, bains publics et un tarif particulier pour chacune de ces activités.

Je prends un billet pour une simple visite : je ne peux pas me baigner ni même envisager un simple sauna parce que je porte sur moi, non seulement mon passeport et mon billet de retour, mais aussi tout mon argent et ma carte bleue. La simple perte de l'un de ces documents serait pour moi une vraie catastrophe ; alors tant pis pour les bains de vapeur et autre réjouissance. Pour 2 soles, j'ai le droit d'approcher les bassins dans laquelle l'eau circule à 70°C paraît-il. Je fais un tour dans le village. Il y beaucoup d'animation car en plus d'une campagne électorale très active et très bruyante, comme je l'ai dit, nous sommes dimanche et beaucoup de gens sont venus "à la campagne". Ici aussi, un candidat ou un de ses représentant -car je suppose qu'il ne peut être partout à la fois- fait campagne dans un pré. Il est environ midi et au bout de ce champ coule un ruisseau. Beaucoup de gens sont venus pique-niqués et lavés leur linge Je ne suis pas sûre que l'eau soit si propre que cela car comme partout les eaux usées se déversent directement dans ce río.

Je retourne à Cajamarca, pour prendre un autre combi pour "les ventanillas de Otuzco". Toujours à partir de la place du marché où m'a laissée le précédent combi j'attends un véhicule pour Otuzco. Pour 0.80 soles et une vingtaine de minutes ... Le site de "las ventanas" (les fenêtres) (Images) est situé sur la route environ 500 m avant le terminal du combi. "las ventanas" sont paraît-il des tombes ", mais nous ne voyons pas grand-chose d'autre que des excavations dans la montagne, l'approche nous est interdite. Mais la promenade vaut malgré tout le déplacement et la rencontre avec les autochtones est très plaisante, enrichissante sur le plan des relations humaines.

2e jour : Promenade à Llacanora

Pour une fois, le guide "le petit futé" a raison les combis qui mènent à ce village sont bien les n°4 et sont A, B, C en fonction de la route qu'ils prennent pour y conduire. Certains passent par "los baños" d'autres non.

Le combi se prend un peu partout dans la ville, mais moi, je vais le chercher vers le marché car ils passent tous au moins par là. Je prends le 4B (par hasard) et il passe par un village dont je n'ai pas relevé le nom mais où tous les lundis il y a une féria et, si j'ai bien compris, une corrida. Je pense m'y arrêter en revenant.

Je vais au village de Llacanora (1,40 soles). Il m'est difficile d'avoir des informations ; le village est relativement vide et je ne sais pas trop ce que je cherche ....."un site archéologique avec des grottes et des peintures rupestres? ". Ce qu'on m'indique et qui est balisé dans le village sont des cascades.

Un chemin bien marqué monte doucement vers ces cascades (Images).En descendent quelques touristes péruviens mais ce n'est pas la grande foule. La foule est venue le dimanche, si j'en juge par les déchets qui jonchent les sous-bois.

En redescendant des cascades, je me mets à la recherche des grottes. D'après ce que j'ai compris d'une précédente explication, on va vers la droite en sortant du village. C'est une route nationale que je suis pendant environ deux kilomètres jusqu'à un autre village. La route est déserte. Aucun panneau annonçant quoi que ce soit. Il y a bien un restaurant s'appelant du nom des grottes mais il est fermé et complètement désert. J'attends un bon moment espérant voir passer quelqu'un mais personne.

Je rebrousse chemin jusqu'à la place du village afin de prendre un combi pour le retour et je m'arrêterai dans le village de la féria et je déjeunerai là-bas. Je prends le premier combi qui passe direction Cajamarca, mais il n'emprunte pas la route pa laquelle je suis venue, car c'est un 4A. Je ne réaliserai cela qu'après ; en fait il prend la route que je viens de parcourir à pieds et à a peu près deux cents mètres de l'endroit où j'ai décidé de faire demi-tour je vois le panneau affichant les grottes. Trop tard, je m'arrêterai à la féria, mais hélas là aussi mes projets vont avorter car le chemin que prend le combi passe par les baños et n'est pas du tout par de l'autre village.

Retour à Cajamarca. .

 

 

 







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