Chachapoyas (Carte de la région)
Il y a beaucoup d'hôtels tant sur la place que dans les rues environnantes. Pour une fois, je choisis celui du guide du routard "el dorado" deux étoiles et si il n'a rien de particulier car le jardin mentionné ne mérite pas le nom de jardin si on ne peut y passer l'après-midi autour d'une table et éventuellement prendre son petit déjeuner ou une boisson. Ce n'est pas la cas ici. C'est un jardin fermé plutôt un parterre. En revanche tout y est très propre, et si la hauteur de plafond de plus de trois mètres rend la pièce très sombre aussi il faut vraiment insister pour avoir une grande fenêtre et sur un autre point le guide dit vrai : la propriétaire de l'hôtel est très avenante et très obligeante.
Je passe le reste de la journée à me promener dans le village (Images). C'est le jour d'élection : on sent sur la place de "las armas" où finissent par se regrouper les gens qui sont aller voter une fébrile espérance, une attente ... Les résultats seront proclamés à 20h et après quelques tours de fanfares dans la ville, s'improvise un bal sur la place de "las armas". Chachapoyas la ville la plus polluée du Pérou.
2e jour
Il paraît que dans "jirón Grau" un autobus va à Kuelap et il paraît qu'à Kuelap il y a un hôtel. Il paraît que ....
Le matin donc je me mets en route pour le terminal de cet autobus. Tout est fermé, mais il est bien écrit qu'il va à Kuelap mais à 3h30 et il est environ 8h.
Que faire ? L'autre accès à Kuelap est par Tingo, village entre Leimebamba et Chachapoyas c'est-à-dire dire je l'ai passé en venant. Les autobus, combi, taxis collectifs sont rares.
Les élections de la veille ont tenu éveillé un grand nombre de gens ce qui fait que maintenant personne n'est réveillé. Enfin vers 9h30, les 4 personnes nécessaires au démarrage d'un taxi collectif sont réunies. Prix du voyage : 8 soles
A Tingo, petit village bien sympathique, bien tranquille au bord d'une rivière il y a deux "hospedajes" la première sur la route et la seconde un peu en retrait du pont. Je choisis la première parce que c'est là que m'a laissé le taxi mais j'aurais du prendre l'autre qui par la suite me parut plus tranquille. Une nuit à l'hôtel 20 soles. Promenade dans le village où tout le monde est un peu vaseux de la veille.
Des touristes, dans l'après-midi redescendent de la montagne en provenance de Kuelap dont un Français. Il est monté la veille par Tingo et redescend de même car il a laissé quelque affaire à l'hôtel. Il a passé la nuit à Kuelap où il n'y a pas d'hôtel ; il a dormi chez l'habitant. Il me dit avoir mis trois heures pour monter ; il est jeune (25 ans) et un peu entraîné -il habite les Alpes du sud- mais en revanche il porte son sac à dos et est parti vers 9h ce qui est un peu tard car le soleil commence à taper dur à partir disons de 9h30.
Renseignement pris auprès des villageois : "Oui, ils y sont allés ; non ce n'est pas difficile, on ne met pas plus de trois heures". Bon, munie de tous ces renseignements ; je pense mettre 4h en partant dès le lever du jour à 6h.
3e jour : Kuelap (Images de l'excusion)
Dès le matin, je mets mes projets à exécution ; je pars d'un pas gaillard pour le site de Kuelap.
Au début le chemin suit la rivière ce qui veut dire qu'il monte et descend tranquillement puis commence la montée : elle est aussi difficile que celle de la Congona mais je l'espère seulement qu'elle sera moins longue.
Quelques personnes me croisent d'abord à mulet, puis un couple qui arrive quelques mètres derrière moi, puis me rattrape. La dame va à Kuelap et propose que je mette mes pas dans ses pas.
Bien que leur pas ne soit pas très rapide ce qui ne suis pas chez moi, c'est la respiration. J'ai essayé toutes les techniques respiratoires que je connaissais mais rien n'y fait. J'ai le souffle court. j'ai cette fois apportée quelques provisions (biscuits) et de l'eau.
Je pense faire la montée en 4h aussi je m'arrête 10 min toute les heures plus une minute toutes les 30 pas. La montée, en fait, est l'équivalent de monter un escalier. Vous imaginez-vous monter un escalier pendant trois ou quatre heures?
Finalement vers 10h rien ne laisse supposer que le village n'est pas loin et je n'ai aucun repère. Pendant ces 4h sont passés, des mulets et des autochtones qui ont disparus de ma vue depuis longtemps. Je m'arrête ; je ne puis aller plus loin. C'est bête le village est peut-être à 10 min ? Que sais-je ?
Je suis là assise sur une pierre à manger une mandarine quand apparaît la dame qui avait proposer que je marche avec elle. Elle s'était arrêter quelque part. En dessous de moi, il y a effectivement une maison et le renseignement arrive : de là où nous sommes jusqu'au village, il y a environ 1h de marche de son pas et non du mien, elle n'est pas très rapide mais elle régulière et ne s'essouffle pas. 1 h signifie peut-être 2 pour moi et je n'en peux plus.
C'est alors que j'entends à nouveau parler d'un bus qui arriverai et repartirai de Kuelap. Mais impossible d'en savoir plus d'où part-il et à quelle heure. Il semblerait qu'il part de Tingo nuevo. La partie neuve du village qui se trouve à environ 2 km au dessus du village où se trouve les hôtels. Ceci reste à vérifier. De toute façons, je n'en puis plus et même 1h de marche supplémentaire, c'est trop pour moi ;je suis obligée de renoncer.
Tout tranquillement je redescends. Je croise sur cette descente deux mulets conduit par un muletier ayant sur leur dos l'un, une petite fille blonde (type américain) et l'autre une maman et son petit garçon. Un peu, plus tard, je croise un couple. Le monsieur porte un volumineux sac à dos et la jeune femme semble avoir autant de difficultés que j'en ai eu à monter : elle est toute rouge et essoufflé. Il faut dire qu'il est aux environs de 12h et que le soleil est à son maximum sans qu'on ai la moindre possibilités de se mettre à l'ombre.
Je descends tout tranquillement et je suis de retour au village vers 15h30. Je vais reprendre l'autobus qui va à Leimebamba et passe vers 16h30. Tant pis pour Kuelap. Je poursuis mon voyage vers d'autres horizons et l'Amazone.
Retour à Chachapoyas où je me dirige vers le même hôtel que lors de mon séjour de la veille "El dorado" je le connais et je connais ses prestations. Après une douche, je retourne à la station des véhicules pour me renseigner sur les autobus, en particulier celui qui devait partir pour Kuelap à 3h30. On ne sait jamais un autobus pour Kuelap existe peut-être vraiment ?. En fait c'est un taxi collectif qui part à 5h que si il y a 4 personnes enregistrées.