Iquitos (carte de la région)

"Capitale du département de Loreto. Iquitos est implantée en pleine forêt, à 588 km de Pucallpa, mais à seulement 370 km de Leticia, en Colombie. Le climat y est très chaud (28° C de moyenne) et très humide. De juillet à septembre, la décrue des eaux laisse apparaître d'accueillantes plages de sable sur les trois fleuves de couleur ocre qui encerclent la ville : río Nanay, río Itaya et río Amazonas, l'Amazone. Les amateurs de nonchalance fluviale prendront un bateau au départ de Yurimaguas et se laisseront bercer trois jours durant sur le río Ucayali". Petit futé, 2009.

L'hôtel où me dépose le taxi est agréable avec une petite cour intérieure et une petite cuisine où l'on peut cuisiner si on en a envie ou au moins chauffer de l'eau pour un café. C'est un très bon endroit où rester pour goûter un peu de paix. (Plan de la ville)

Promenade dans la ville : le bruit, la chaleur et surtout le harcèlement des représentants des agences de tourisme et des chauffeurs de moto-taxis me donnent envie de fuir et de retourner précipitamment à l'hôtel pour me retrouver au calme dans le patio avec un livre. Les représentants des agences de tourisme sont très agréssifs: ils me poursuivent à travers la ville pendant de longues minutes. A Iquitos, la majorité des touristes est venue pour aller dans au moins un des villages situés sur les berges du fleuve et accessibles seulement en bateau. Je ne participe jamais à ce genre d'activités où l'on a l'impression de visiter comme si on était dans un zoo. Pour moi, il n'en est pas question.

Une grande avenue, que les autochtones appelle le boulevard, longe la rive du río et se termine à l'une des ses extrémités par une rue en bois qui surplombe la rivière et ici tout est presque parfait. La vue y est splendide, du río monte une brise fraîche et agréable. Le "presque" vient de ce que personne n'a eu la géniale idée d'y installer des bancs pour admirer le paysage et que d'assez loin les gens viennent pour y jeter leurs ordures.
La ville est très verdoyante et de nombreuses rues sont plantées d'arbres. (Images)
Dans le lit du fleuve reposent les maisons flottantes. Pour l'instant elles ne flottent pas car le río est à son niveau le plus bas, mais dès qu'il pleuvra et que le niveau de l'eau remontera, ces maisons reposant sur des troncs de balsa, bois très léger, se mettront à flotter.
En bas du boulevard sont construites des maisons de style traditionnel en bois recouvertes pour la plupart de feuille de palmier et sur pilotis pour éviter d'être inondées lors de la montée du fleuve en hiver.
Je descends vers "ce village" et rencontre d'abord un monsieur qui prépare son repas d'après ce que j'ai pu comprendre, il fait frire du gras de poulet qu'ensuite il écrasera avec des bananes. Il me conseille d'acheter à la boutique de la maison voisine un médicament, une gélule antibiotique que j'ouvre pour en répandre la poudre dans la blessure de la jambe (souvenir de la morsure du chien) qui est toujours purulente, après plus de 10 jours .
En repartant, je rencontre des enfants qui désirent que je les prenne en photos. Je leur propose de faire un développement papier dans une des boutiques voisines. La personne en charge de ce travail à la boutique internet est tellement incompétente qu'il lui faudra 1 h pour réaliser deux clichés.

Après déjeuner, qui n'a rien de spécial comme du poisson ou une spécialité régionale, je retourne à l'hôtel pour me rafraîchir et attendre la fin de la canicule du jour.

Vers 16h, je retourne faire un tour en ville ; je ne voudrais pas manquer de voir l'église que je n'ai même pas pu situer sur le plan de la ville.
Je marche près de 2h je m'égare puis me retrouve, contemple la vie de tout un chacun au crépuscule : les gens sortent leur chaise sur le trottoir pour trouver un peu de fraîcheur et l'occasion de discuter avec leurs voisins et les passants. Le bruit, la circulation est intense. Je ne parle même pas de la pollution.

A l'hôtel malgré la grande tranquillité qui y règne, il y a pas mal de monde. Certains semblent là depuis quelque temps, je pense cela car ils sont très organisés, font la cuisine et ce genre de chose, d'autres paraissent des touristes comme moi.

2e jour : Quistococha

Ce matin, je me prépare pour aller vers Quistococha quelques kilomètres, qui, bien qu'appelé parc national, se révellera n'être en fait qu'un zoo dans un coin de forêt. Cela me donnera l'occasion de voir un peu de jungle même si c'est à l'état civilisé et de sortir de Iquitos quand on ne peut ou ne veut s'embarquer dans une expédition.

Au coin de la rue où se trouve mon hôtel passe et s'arrête l'autobus 49 que je dois prendre. Je sais qu'il n'est pas très fréquent, aussi je ne m'impatiente pas envoyant passer tout un tas d'autobus sauf le mien. Arrive une jeune femme et je lui demande où elle se rend : à Quistococha. Elle est française et est venue deux mois pour travailler dans un centre de recherche de la protection de la nature, en particulier, bien sûr celle des poissons. Elle me conseille de venir avec elle voir, dans ce centre, le travail d'une petite équipe qui se préoccupe de la protection des lamantins (Manati). Pendant le trajet, vers 10h, soudain le bus s'arrête et nous apprenons que ce sont les 5 min de silence. 5 min paraissent longues quand on attend sous le soleil dans un bus. Nous n'en apprendrons pas plus sur la raison de ces 5 min de silence ce qui prouve que si il y a une raison, l'information n'est pas passée dans le public et que si il y a quelque chose à apprendre, c'est raté. J'apprendrais en rentrant à l'hôtel que ces 5 min ont pour but d'apprendre à la population que le silence peut être un bienfait. Il faut dire qu'ici le bruit est infernal. Parfois j'ai hâte de rentrer à l'hotel simplement pour ne plus l'entendre. Je vais redire que les péruviens sont les champions du bruit maximum. Quand il n'en y en a pas trop reste toujours la télévision.

Je descends donc avec elle quelques kilomètres avant le zoo (1 sole) et, pour la première fois, je vois ces animaux. Je croyais même qu'ils n'existaient pas. Ce sont des animaux tout à fait inoffensifs (ils n'ont même pas de dents) et sans défense contre les prédateurs, en particulier l'homme. Ils sont très familiers et très sociaux (ils adorent se faire caresser) et de ce fait sont en voie de disparition. Les hommes les "pêchent ? chassent ?" pour les manger et les bébés servent de mascottes. Ces animaux ne mangent qu'une seule plante qui ne pousse que sur les ríos amazoniens. Ce sont des mammifères et je vois de près comment ils ferment leur narines pour rester sous l'eau. Ce centre de protection fonctionne avec des dons privés mais l'important serait l'information au public de la nécessité de cette protection de ces animaux absolument inoffensifs. (Visite à la station de recherche sur les lamantins : images)

Quand je quitte ce centre qui est dans la verdure et dans le calme pour rejoindre la route principale je suis assommée par le bruit et la chaleur, ce qui fait que je ne réagis pas lorsqu'une moto-taxi propose de me déposer quelques kilomètres plus loin pour le Zoo et pour 3 soles. J'aurais pu attendre l'autobus et ne payer que quelques centimes.

Entrée au zoo (1 sole), il y a déjà beaucoup de monde. C'est un zoo dans un parc (Images) sur le bord du río (je ne sais trop lequel mais ce n'est pas l'Amazone). Je passe un moment là et je déjeune dans un restaurant au bord de la plage (Images). La nourriture est bonne et proprement préparée (je prends du poisson), mais peut-être un peu chère (25 soles + une boisson).

Retour à Iquitos par l'autobus que par chance je n'attends pas plus de 5 min.







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