Retour à Yurimaguas (carte de l'Amazone)
Ce soir, je retourne à Yurimaguas de nouveau par "la lancha" ; si j'avais pu éviter ce retour en lancha je l'aurais fait, mais si il y a un avion pour Tarapoto ce ne sera pas avant samedi et ce pour environ 70 dollars. Donc ce soir à 18h départ pour 4 jours (trois nuits) de lancha. Forte de mon expérience de l'aller, je passe au marché pour acheter des fruits et un peu de pain car si l'Edouardo 1 que je vais prendre est de la même facture que le Edouardo V, un complément de nourriture ne sera pas un luxe.
Ceci fait, mon sac préparé, la chambre libérée, je pense aller dans le quartier de Belen qui a une réputation de "authentique", j'y suis passée en autobus ; c'est un marché très actif des produits locaux et ce que le village a de spécial c'est sa qualité de village flottant mais il n'est flottant que si il y a de l'eau ce qui n'est pas le cas actuellement.
En revenant vers la partie qui se trouve sous le boulevard, j'avais vu ces maisons en bois couvertes de palmes mais je n'avais pas réaliser que les maison étaient flottantes. J'avais vu les maisons sur pilotis et m'étais renseignée sur ce qui ce passait lors de la saison des pluies et on n'avait que les pilotis étaient suffisants. Alors je suis revenue et effectivement j'ai vu les troncs d'arbres que moi j'appelle du balsa qui est un bois très léger. Je laisse tomber la visite au marché dans le quartier de Belén recommandée par le guide du petit futé : "Un quartier on ne peut plus photogénique, que l'on rejoint en canot à rame ou à moteur pendant la saison des pluies, en partant d'el Huaquito et en remontant l'Amazone jusqu'à la confluence avec le rio Itaya, ou à pied en partant du centre. Pendant la saison des pluies, la terre ferme disparaît. Les rues, ici, sont les canaux et les véhicules, les barques que les gosses dirigent à la rame d'une main sûre. Pour faire la photo souvenir inoubliable et artistique, il suffit de s'adresser à l'un de ces petits guides : il conduit l'amateur devant une case où toute la famille pose et danse. Pathétique et pittoresque, Belén est un centre commercial actif, faisant office tout à la fois de port, de marché, de zone d'habitation et de point de rencontre entre pêcheurs, paysans et commerçants débarquant de leur canot les produits de la forêt. Avec ses cabanes sur pilotis, Belén est le portrait exact d'un port amazonien comme le conçoivent nos imaginations occidentales : agité, bruyant, interlope, un peu fantomatique, un rien irréel, mais toujours fascinant et où l'on s'attend à tous les coins de canal à croiser un Bogart façon Port de l'angoisse ou un Kinski-Fitzcarraldo". Je retourne à l'hôtel de toutes façons nous ne sommes pas en saison des pluies et la description du marché par le petit futé ne s'applique pas à la sitiation présente, je déjeune, et attends paisiblement l'heure du départ. Je pensais quitter l'hôtel vers 18h, mais l'hôtelier me conseille de partir avant la nuit. Une moto-taxi me prend vers 17h et j'arrive "au port" vers 17h30 et 5 soles ; la course normale est de 3 soles.
Je monte à bord et le bateau est déjà bien investi. Je trouve une place pour mon hamac et si ce n'est pas la dernière ce n'en est pas loin. Le bateau est archi plein et j'essaye de garder mes distances avec mes voisins de hamac sans être trop distante. J'ai bien fait de suivre le conseil de l'hôtelier car en fait le bateau lève "l'ancre" à 17h50. Bien sûr, il aurait toujours eu moyen de le rattraper car il y a ensuite un contrôle portuaire qui dure environ 1h, mais les places de hamac disponibles auraient disparu. (Voyage sur le fleuve, images)
Mes voisins de hamac : d'un côté un professeur de littérature qui enseigne dans un pueblo de la selva (je ne sais trop comment traduire ce mon : la jungle ?) dans une tribu indigène, de l'autre deux femmes avec enfants qui par la suite prendront une camarote (une cabine) On nous passe deux films à la télévision, puis c'est l'extinction des feux.
2e jour
Lever à 4h : nous sommes arrivés à Nauta. Le bateau est déjà archi-plein et arrivent de nouveaux passagers dont la plupart prendront place au niveau inférieur du bateau qui lui aussi est archi-bondé. A ce niveau inférieur, il y a beaucoup de gens de la "selva" ce qui se traduit par "beaucoup d'enfants". Après l'embarquement, je vais voir à la cuisine pour un peu d'eau chaude et le cuisinier très aimablement et sans embarras me sert : me revoici en pleine forme. Le petit déjeuner est servi un peu plus tard et malgré la foule qui se presse à faire la queue à la cuisine le menu est suffisant ; bouillie d'avoine liquide et deux morceaux de pain un avec beurre l'autre avec jambon ou saucisson je ne sais trop le définir. Nous sommes embarqués pour 4 jours car le bateau met plus de temps pour remonter la rivière.
Je vais essayer de prendre une photo de chaque rive, environ toutes les heures afin de rendre compte de la monotonie du voyage.
3e jour
Des productions locales sont chargées sur le bateau pour être vendues à Iquitos. Il y a surtout des bananes, du poisson frais ou séché et parfois du riz.
Le bateau est vraiment surpeuplé. Quand vient l'heure de la distribution de nourriture, la queue va jusqu'au bout du pont passager. Ce qui signifie plus ou moins 1/4 d'heure d'attente. Au fur et à mesure que nous descendons le fleuve, les voyageurs descendent du bateau et à partir de ce troisième jour, la majorité des personnes qui étaient montées à Iquitos en même temps que moi, sont descendues.
Ainsi passe la journée, je dois dire épuisante. Je regrette de n'avoir pas pris l'avion mais quand l'information pour l'avion pour Tarapoto m'est parvenue, je n'envisageais pas de rester une minute de plus à Iquitos. Je le regrette un peu le voyage ne coûtait que 6O dollars et je ne passais pas à nouveau trois jours sur le fleuve. Enfin, ceci n'est pas entièrement négatif dans le sens où malgré tout, parfois j'ai des conversations intéressantes avec quelques personnes et en particulier j'ai pu rencontrer des personnes qui, ici sur le fleuve, se préoccupent de l'environnement. Je ne sais pas si il y en a beaucoup mais il y en a quelques unes.
Le fleuve passe, la journée passe à regarder passer le fleuve, à s'occuper doucement à "faire du hamac" la plupart du temps, regarder le paysage, discuter avec les autres passagers, faire la queue pour prendre son repas, lire un peu, transpirer beaucoup. Le voyage n'a rien à voir avec ce que j'imaginais : un moment romantique que je passerai à lire, à rêver, c'est plus un temps où l'on recherche le côté à l'ombre du bateau, sur l'eau il n'y a rien à voir ou plutôt ce qu'il y a à voir c'est toujours la même chose. Le voyage est plutôt monotone.
Donc encore un jour de passer, on arrive dimanche soit disant en début de journée. Hier sont montés quelques touristes étrangers venant d'un village de la rive. Le bateau possède deux étages et quand je suis arrivée on m'a fait monter au 2è je croyais que le premier n'était occupé que lorsque le second était entièrement occupé mais ce n'est pas le cas tout au moins sur ce bateau ne fait il y a deux classes et le premier étage est moins cher. Il est principalement occupé par des autochtones de la selva. Indiens et beaucoup d'enfants. Le bateau est vraiment surpeuplé. Quand vient l'heure de la distribution de nourriture, la queue va jusqu'au bout du pont passager. Ce qui signifie plus ou moins 1/4 d'heure d'attente.
Le bateau possède deux étages et quand je suis arrivée, on m'a dirigé vers le 2ème. Aussi, je croyais que le premier n'était occupé que lorsque le second était entièrement plein, mais ce n'est pas le cas tout au moins sur ce bateau. En fait, il y a deux classes et le premier étage est moins cher. Il est principalement occupé par des autochtones de la selva. On y trouve des Indiens et beaucoup d'enfants.
Normalement, aujourd'hui est le 3e jour et nous arrivons vers 8-9h. Pour l'instant, nous attendons l'appel pour le petit déjeuner. Comme beaucoup de personne sont descendues à Laguna, le bateau est plus confortable. Il est presque dommage que l'on doivent débarquer, je me suis installée dans une routine et le plus important, j'ai trouvé moyen de faire chauffer de l'eau quand je voulais. Tant pis je le saurai pour la prochaine fois !
La "lancha" remonte la rivière en direction de Yurimaguas. Le trajet monotone dans un décor uniforme est entrecoupé d'arrêts pour déposer ou prendre des passagers ou des marchandises. Les arrêts sont nombreux bien que de la rive, la plupart des villages ne sont pas visibles. Les productions locales sont chargées sur le bateau pour être vendues dans ce sens à Urimaguas. Il y surtout des bananes, du poissons frais ou séchés et parfois du riz. Je pensais passer mon temps à lire, à réfléchir, faire un peu de vide ou de repos dans tout cela mais ce n'est pratiquement pas possible. Si tu te trouves seul dans un endroit il y a sûrement se trouver quelqu'un à penser que tu as besoin de compagnie, puis de 10h à quasi 16h, il n'est pas possible de faire autre chose que de dire et de répéter : il fait chaud ! quelle chaleur ! et de changer de côté du bateau à chaque virage de celui-ci afin de toujours se trouver à l'ombre. Ainsi passe la journée je dois dire épuisante. Je regrette de n'avoir pas pris l'avion mais quand l'information pour l'avion pour Tarapoto m'est parvenue, je n'envisageais pas de rester une minute de plus à Iquitos. Je le regrette un peu d'autant plus que le voyage ne coûtait que 6O dollars et je gagnais trois jours. Enfin, ceci n'est pas entièrement négatif dans le sens ou malgré parfois j'ai des conversations intéressantes avec certaines personnes et en particulier j'ai pu constater que certaines personnes ici sur le fleuve se préoccupent de l'environnement. Je ne sais pas si il y en a beaucoup mais il y en a quelques unes ; j'en ai rencontrées.