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Aplao

 

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LE COURRIER

 

Arequipa-Aplao : le trajet

1er jour
Je quitte l'hôtel un peu en avance vers 5h30, car je crains d'avoir du mal à trouver un taxi : les rues sont vides, toute la ville dort ; il fait encore nuit, mais je m'inquiète pour rien car je suis à peine sortie de l'hôtel que passe un taxi en maraude et pour 4 soles me conduit au "terminal terrapuerto".
Le départ de la gare routière est à 6h30.
Le paysage est magnifique, dunes de sable ocre rouge recouvertes plus ou moins partiellement de sable gris à blanc.
Au milieu de toute cette aridité de temps à autre nous redescendons dans une vallée est très verdoyante, on ne peut dire tropicale car il n'y a pas d'humidité mais au fond de laquelle coule une rivière et grâce à la chaleur ambiante nous avons toute la flore tropicale : banane, papaye, goyave, et des fleurs, en particulier, les bougainvilliers
En fait, le voyage a été plus court que je le prévoyais arrivée à Aplao vers 11h30
Dans la rue où s'arrête l'autocar, il y a deux "hospedajes". J'attends un petit quart d'heure dans le hall de la réception de la première, mais personne ne vient. Je me résigne à entrer dans la seconde qui me paraissait moins avenante (15 soles).
Ce n'est pas parfait mais ce n'est que pour une nuit.
Après m'être installée, je vais réserver ma place pour le lendemain. Je me rends au siège de la société -ce qui est un bien grand mot pour désigner le garage et la personne munie d'un carnet à souche qui représente la société " Reina "- qui dessert la suite du trajet jusqu'à Cotahuasi. (30 soles)
Je déjeune au marché, poulet au riz comme d'habitude et je vais me promener dans la campagne environnante.
Je rencontre d'abord une femme vivant avec sa grand mère au fin fond de nulle part sans électricité ni eau courante. Nous mangeons des graines de maïs grillées, pendant que la grand mère me raconte comment c'était au temps du sentier lumineux. Généralement les gens n'en parlent pas beaucoup, bien sûr c'était il y a 20 ans. Mais la région a été le centre des exactions de ce groupe terroriste. Puis plus tard je rencontre un vieux monsieur de 94 ans. Après avoir abreuvé et déplacé ses vaches nous rentrons ensemble jusqu'au village où nous prenons un jus de papaye au marché. (retour début de page)

2ème jour sur la route de Corire
J'ai toute la journée devant moi avant de prendre l'autobus de 19h pour Cotahuasi
Je pense prendre un petit autobus pour retourner sur mes pas et me retrouver au sommet de la montagne de manière à faire des photos et de jouir de la vue que l'on avait avant de redescendre. Seulement il m'est difficile d'expliquer tout cela à un chauffeur de bus. Finalement, je prends sur la place du marché, un minibus pour Corire sans trop savoir où cela se trouve ni sur la carte et ni dans l'espace mais qui est à environ 30 klm. Je pensais ainsi me retrouver dans la montagne, mais non après 30 klm je suis toujours dans la vallée. C'est un petit village au milieu de plantations de patates, maïs et riz avec une allure tropicale rendue par les bougainvilliers, les bananiers et autres plantes de ce type. Dans le district de Corire, se trouve le site archéologique du "Toro Muerto" . A cet endroit, il y a environ 5000 pierres avec des engravures datant de 700 et 800 av. J.-C. (culture Wari) à voir.
Je ne trouve pas de moyen de locomotion pour me conduire jusqu'au site archéologique, je ne comprends rien à ce qu'on m'explique. Aussi il ne me reste qu'à rebrousser chemin et revenir à Aplao. Je suis dans une plaine entre les deux hautes montagnes
Je marche quelque temps ; il n'est pas question que je m'arrête car dès que je suis immobile, je suis piquée par une myriade de petites mouches. Elles ne font pas mal, mais c'est seulement plus tard que les piqûres se révèleront très urticantes. Les locaux ne semble pas être piqués, mais avec moi les mouches s'en donnent à coeur joie. Je suis d'autant moins excusable qu'hier déjà j'avais été piquée et que j'ai de la crème anti-moustique dans mon sac à dos. Une dame me dit que ce qui est à craindre est l'infection. J'ai les jambes couvertes de piqûres. Ce genre de chose ne m'était jamais arrivée.
Je reviens par un minibus, il y en a un ponctuellement toutes les 20 min. (1,30 soles). Il est 15 h
Je vais déjeuner dans un petit restaurant et pour changer je prends quelque chose qui n'est pas du poulet. Le menu est : soupe, un plat et une boisson est à 5 soles. Le plat me paraît des lanières de calamars, mais cela ne peut pas être cela car nous sommes loin de la mer. De toute façon, cela n'a pas de goût. (retour début de page)
Maintenant il me reste à passer les heures les plus longues de la journée en attendant l'heure de l'autobus et je ne sais où me réfugier car j'ai dû libérer la chambre avant midi. Je fais 2-3 fois le tour du village en passant par des rues différentes avec une petite pause sur la place de las Armas, mais dès 16h il n'y a plus de soleil à cause des montagnes qui nous entourent et il fait froid. Je n'ai plus d'hôtel, mais à tout hasard comme j'y ai laissé mon sac à dos, j'y retourne en espérant juste au cas où elle me proposerait une salle d'attente .... pour les trois heures qui restent. Elle me propose de rester sur la terrasse là où on étend le linge ; je ne dirai pas que c'est la meilleures place du monde mais il y a un vieux fauteuil et, couverte de tous mes vêtements disponibles, je peux ainsi lire dans mon ordinateur. (retour début de page)


Départ pour Cotahuasi
Vers 18 h. je me rends à la station du bus. Cette station n'est en fait que le bord du trottoir, quelques personnes sont déjà là et attendent. Il n'y a pas grand chose à faire d'autre et en l'autobus n'arrivera qu' à 19h30, puis le chauffeur prend le temps de dîner ; nous partons vers 20h.
Vers 21.30, nous arrêtons quelques minutes dans une grande gare routière où de nombreux autres bus vont et viennent. Nous reprenons la route et après environ une heure de route je suis prise d'une envie pressante et irrésistible d'uriner ; il n'y a pas de toilette dans cet autobus : fini les circuits en autobus trois étoiles ! Je dois faire arrêter tout l'autobus. Pas toujours facile de voyager !
La route me semble longue et difficile non tant à cause du kilométrage mais au mauvais état de celle-ci. Je ne peux rien dire de la beauté du paysage, etc. tout le voyage est fait de nuit.
(retour en début de page)

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En route pour Cotahuasi
COTAHUASI