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Cotahuasi
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Le COURRIER

Aplao-Cotahuasi : le trajet
Huito : "Bosque de piedras et le village de Pampamarca

Cotahuasi se situe a environ 400 klm au Nord-Ouest de la ville d'Arequipa, Pérou. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Canyon_de_Cotahuasi)

"Des petits villages en terrasses accroches a la montagne, au fond coule une rivière encaissee qui erode lentement les flancs rouges ocres. Nous sommes loin de tout, ou le temps coule tranquillement pour ses habitants, si accueillants!!!"
" Un camino jefes noroeste de la Panamericana entre Camaná y repartición hacia Corire, Aplao y el Cañon de Cotahuasi. Pasa el petroglifos de Toro Muerto y atraviesa las laderas occidentales del Nevado Coropuna, Perus tercer pico más alto a 6.425 metros, antes de liquidación en Cotahuasi. Considerado uno de los más bellos cañones en el mundo, así como el más profundo (alrededor de 1850 m más profundo que el Gran Cañón en los EE.UU.), Cotahuasi dispone de varias comunidades tradicionales "
Depuis Aplao, au cœur de la vallée fertile de Majes commence une ascension jusqu'à la pittoresque localité de Chuquibamba. Ensuite, la route n'est plus goudronnée, continue son ascension jusqu'à Visca, passant par un col à 4500m entre les massifs du Solimana et Coropuna pour finalement descendre dans le canyon de Cotahuasi."

L'autocar me dépose à 3h du matin sur la place du village de Cotahuasi, devant l'église du village. C'est le silence total, seul le trouble un instant le bruit du moteur de l'autobus ; il ne fait pas froid. Le comité d'accueil est représenté par une vendeuse de breuvage non identifié, ici pas de rabatteur pour les hôtels ou pour des excursions. C'est le grand calme, la grande nuit.
Je descends la rue principale du village et il y a plusieurs hôtels mais tous sont entièrement clos aussi il m'est difficile de sonner à la porte de chacun afin leur demander leurs conditions et prix ; le premier qui ouvre sera le bon et il met tant de temps à répondre que je me demande si je vais passer le reste de la nuit sur le pas de la porte. Ne savait-il pas que l'autobus arrive vers 3h du matin et qu'il peut avoir éventuellement un client ?
J'ai choisi l'hôtel en me basant sur l'aspect de sa façade. La chambre est très propre. La seule chose que je lui reprocherais est que la fenêtre ne s'ouvre pas ; seul un vasistas ouvre sur un vestibule et donne accès à l'air extérieur. Pour l'instant je me mets au lit, je verrai les détails demain.
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1er jour
Promenade dans et autour du village. Le canyon de Cotahuasi dénommé " Le canyon des merveilles " ou Bassin de Cotahuasi. Il est considéré comme le canyon le plus profond du monde, il atteint 3 535 mètres de profondeur.
Le canyon fait partie de la province de La Union et fait partie d'une Aire Naturelle Protégée. : Réserve Paysagère du bassin de Cotahuasi.
Nous sommes entourés de montagnes et accrochés à la montagne. Le cadre est magnifique, majestueux. C'est un village typique de la montagne péruvienne, avec des ruelles étroites, des maisons de terres blanchies à la chaux avec de rustiques balcons.
Les femmes ici, enfin la majorité des femmes portent la jupe courte et le chapeau melon de couleur généralement noire mais qui peut aussi être aussi bleu foncé. Rien à voir avec les magnifiques robes brodées de la région de Arequipa et leur chapeau blanc coquettement décoré de broderie leur deuxième robe fièrement remontée sur le devant. C'est le costume que l'on voit porter par la femme péruvienne sur les pancartes touristiques du Pérou. Cette femme a été choisie comme symbole de la résistance des femmes de la région à la colonisation. Nous sommes ici en plein dans la région qui a le plus souffert des exactions du sentier lumineux et qui a le plus résisté.
Sur la place du village il y a quelques restaurants qui offrent comme unique menu : poulet à la braise accompagné de frites " Pollo a la brasa y papas fritas ", mais j'ai découvert un petit restaurant dans un jardin un peu plus haut dont la cuisine est un peu plus variée, un peu plus familiale. Le matin je peux même y prendre un café avec pain et beurre.
Je me sens très bien ici, c'est tranquille, très beau, le propriétaire de l'hôtel est très serviable, et compréhensif ; il le faut bien pour comprendre mon espagnol.
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2ème jour : Luicho et Alca.

Un combi part toute les heures pour Alca. 2-3 klm avant Alca se trouve Luicho et une piscine d'eaux thermales d'où l'eau sort directement de la montagne avec une température de 33 à 38°C. Ces bains sont reconnus pour leurs vertus médicinales et relaxantes. Bien que j'ai déjà dit que je ne voulais payer pour l'eau chaude qui devrait être gratuite, je me dirige vers les bains.
C'est un établissement très propre, bien tenu agréable et où vient se délasser et se distraire la population locale.
L'établissement possède trois bassins ; le premier pour 1 sole où se baigne la majorité de la population, le deuxième pour 2 soles un peu plus chaud et enfin le dernier, une sorte de sauna pour 5 soles. Il y a dans l'enceinte de la piscine et en dehors des petits restaurants qui proposent de la truite. Tout est parfait pour une journée de détente. Je prends une entrée pour 5 soles en me disant que un bon sauna ne me ferait pas de mal. Il est aux alentours de 10 h. quand j'arrive et seules quelques familles pataugent dans les eaux limpides et chaudes de l'établissement thermal.
Un maillot de bain m'est prêté et qui ne me va pas si mal tout compte fait si je le compare à ce que porte les autres baigneurs, on croirait que celui-ci est fait pour moi.
J'hésite toujours à me baigner lorsque je suis en voyage car je porte sur moi de jour et de nuit tout mon argent, mon passeport, ma carte de crédit et mon billet de voyage. Je place donc mes affaires personnelles dans un casier que je peux avoir constamment sous les yeux tout en étant dans l'eau.
L'eau du bain n'est pas sulfureuse, je pense qu'elle est juste javellisée, seulement ce à quoi je n'avais pas pensé est que les piqûres de mouches que j'ai sur les jambes deviennent absolument insupportables dans l'eau soit du fait de la chaleur de l'eau soit de la javélisation. La chaleur de l'eau du sauna est insupportable, je change de bain mais rien n'y fait. Je renonce au bain et après m'être rhabillée, je prends la route pour Alca, joli petit village un peu endormi. Quand j'y arrive il est environ 12h.
Je cherche un restaurant pour manger autre chose que du poulet, des truites par exemple, mais les truites ne sont servies que le dimanche et nous sommes samedi
Je fais l'impasse sur le repas en me disant que je trouverai certainement des truites à Cotahuasi. Je me promène toute la journée dans la vallée et retourne à Cotahuasi
Et quand plus tard dans la soirée lorsque je veux trouver des truites pour le dîner je n'en trouve pas et retour au poulet ; le petit restaurant avec jardin de la place est fermé le soir.
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3ème jour
Je veux profiter un peu de la région et, après les bains d'hier, aujourd'hui c'est au tour de la visite des chutes de Sipio. Les chutes les plus hautes du monde dit l'affiche publicitaire de l'hôtel.

Aux chutes d'eau de Sipio, l'eau tombe 150 mètres dans le vide. C'est impressionnant de voir et d'entendre l'eau tomber et de voir la force avec laquelle la roche est érodée et a crée le canyon de 3535 mètres de profondeur. Il vaut la peine de mentionner que le Canyon de Colca a une profondeur de 3217 mètres et que le Canyon de Cotahuasi est alors 318 mètres plus profond !

L'autobus part à 6h30 et je ne suis pas la seule à attendre le petit autobus tout déglingué qui fait le trajet. Le voyage dure un peu plus d'une heure et coûte 2,5 soles, mais c'est un voyage local où l'on s'arrête non seulement pour faire monter et descendre des voyageurs mais aussi pour que le chauffeur puisse prendre les commandes et les messages pour d'autres personnes. Maintenant je me sens un peu plus dans un Pérou où vivent des Péruviens.
Arrivée a Sipio, c'est le terminus pour le minibus, une route est en construction qui devra permettre l'accès à une autre vallée située derrière celle-ci mais comme nous sommes le dimanche les travaux sont suspendus.
Il est 8h. lorsque nous arrivons. A l'arrêt, il y a deux-trois boutiques et les commerçants vivent sur place dans des espèces de campements. La majorité des voyageurs se mettent en marche pour passer de l'autre côté de cette montagne.
Nous traversons un rio, heureusement, sur un petit pont tout neuf et je dis heureusement car lorsque je vois les restes du pont suspendu qu'il remplace je m'en réjouis car je ne sais si j'aurai été capable de le traverser. Le chemin se trouve dont sur l'autre rive du fleuve et le suivra tout le parcours. Je commence ma marche en compagnie de quelques femmes qui vont dans l'autre vallée, puis nos chemins se séparent ; le leur monte pour franchir le col tandis que le mien se poursuit plus ou moins plat en suivant le rio. La marche n'est pas désagréable à cette heure-ci je me trouve encore pendant la majorité du temps dans l'ombre de la montagne. Mais dès que je me trouve au soleil la température devient vraiment excessive et pourtant il n'est que 10h. lorsque j'atteins le but de ma promenade. Pas un arbre, pas une zone d'ombre. Il y a bien une cataracte, mais les eaux du rio tombent abrupt de 150 m et il m'est impossible de m'approcher du bord ; j'ai le vertige. En m'éloignant, je vois un peu le début de la chute assez pour me rendre compte de l'importance de celle-ci. En fait pour la voir, il faudrait être en bas or ici on est au-dessus. En plus, il fait une chaleur à mourir ce qui empêche tout tentative d'exploit au cas ou il y aurait une possibilité de descendre jusqu'au pied de la chute.
A cet endroit, les seuls touristes sont un couple de jeunes péruviens.
Je reprends tout doucement, très tranquillement le chemin du retour, mais avec la chaleur et l'altitude (autour de 3800m) la progression est un peu difficile ; je dois souvent m'arrêter. Je suis revenue à l'arrêt du bus vers 12h30. J'aurai pu marcher plus lentement et m'arrêter dans une des rares zones d'ombre qui bordait le chemin car à l'arrêt du bus il n'y aucun confort, ni zone d'ombre ni prairie dans laquelle il ferait bon attendre l'arrivée du bus prévue pour 15h.
En repartant de la cascade, j'ai rencontré un étranger qui semble avoir le chemin depuis je ne sais où à pied, car le bus avec lequel je suis venue est le seul de la journée. Plus tard je le reverrai marchant sur le chemin.
Retour à l'hôtel et je vais dîner dans un restaurant que j'avais remarquer la veille, situé un peu plus bas dans la rue et qui semblait afficher un menu un peu différent, un peu plus varié que ceux dont j'ai l'habitude. J'arrive devant l'établissement, peu de lumière, mais j'entre tout de même. Le restaurant présente deux belles salles mais désertes. Au fond vers la cuisine se trouve deux femmes. je demande si je peux manger " Oui " Le menu Poulet... (je n'écoute pas la suite) et truite. Je choisis la truite que la femme me prépare avec des pommes de terre frites et du riz, bien sûr. A tous les repas je mangerai du riz ; je pensais que la nourriture de base était le maïs ou les haricots, il semble que je me sois trompée. Je suis seule dans une salle assez grande en compagnie d'un programme de télévision. Je mange et pendant ce temps la femme attend, les bras croisés, que je finisse afin de pouvoir fermer. Je ne connais pas les horaires des repas des locaux mais il n'est que 18h30. J'ai l'impression qu'il n'y a pas d'horaire de repas ; c'est l'occasion de manger qui fait l'horaire. Mais à savoir, 18h est-ce déjà trop tard pour dîner dans ce village ?
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4ème jour : Pampamarca
La vallée de Cotahuasi est riche en possibilité d'excursion et je suis bien dans cet hôtel pour profiter et explorer différentes facettes du Pérou rural.
Donc départ ce matin pour une nouvelle expédition dans les environs de Cotahuasi : le " Bosque de piedras de Huito".
Cet endroit est situé à 2h. à pied du village de Pampamarca, à une altitude de 3800 m. Le " bosque de piedras ", ce bois de pierre est formé par des roches que la vent, le soleil et la pluie ont érodé, laissant dréssées de curieuses formes. C'est un excellent mirador qui offre un point de vue complet sur le village de Pampamarca, du confluent des riós Cotahuasi et Pampamarca et des monts enneigés de Solimana et Firura.
Je me prépare pour prendre le combi de 6h30. Le départ ce fait au coin de la rue juste au pied de l'hôtel. Il est 6h. et déjà un grand nombre de personnes attendent ; je retrouve le jeune couple que j'avais vu au cataractes de Sipia. Je m'achète une banane deux mandarines, deux petits pains et une bouteille d'eau. Le temps est couvert, nuageux. Le combi arrive ; c'est un tout petit véhicule et nous sommes une bonne vingtaine sans compter les paquets, colis et divers bagages telle une bouteille de gaz, ou une caisse de bouteilles. Enfin peu a peu tout le monde se case dans le véhicule. J'ai de la chance car le chauffeur me fait monter dans la cabine où il y a déjà sa femme et ses deux enfants. Mais c'est mieux certainement qu'à l'arrière où s'entasse 20 personnes dans un combi prévu pour neuf et où un certain nombre d'entre elles feront le voyage debout plié en deux alors que le voyage dure trois heures. (prix du voyage 5 soles)
La route est assez mauvaise et dans la dernière partie du voyage, nous grimpons une route a assez forte pente sur laquelle le combi ahane. Je ne sais quel pourcentage de pente nous grimpons. Finalement le chauffeur nous laisse, moi et les deux autres touristes, au départ du chemin qui doit nous conduire au sommet de cette montagne qui se dresse a pic au-dessus de nous.
Dès que je vois ce dénivelé je sais que je pourrais pas le monter. Il est plus important que celui du canyon de Colca et mes jambes en ont gardé le souvenir pendant deux jours. Les autres partent à l'assaut du sommet. Il faut dire que la jeune femme surtout grimpe comme une chèvre.
Je me promène dans la montagne et simplement jouis du paysage mais même pour cette simple promenade mes jambes gardent le souvenir de celle d'hier. Je redescends vers le village aux alentours de midi ; le combi repart à 13 h. Les deux autres touristes ne sont pas encore revenus mais je sais qu'ils ont l'intention de dormir sur place si cela s'avère nécessaire. Il n'y a qu'un hôtel assez primitif au confort plus que succinct, le sol des chambres est en terre battue.
A 13h, le combi démarre et le jeune couple arrive ; ils vont dormir ici. Bien sûr ce serait une expérience intéressante de savoir comment vit un petit village dès que la nuit est tombée mais je ne me sens pas le courage de passer une longue soirée dans un tel village d'autant plus qu'il fait mauvais temps ; il pleut et il souffle un vent qui soulève une poussière faite de sable plus fin que de la farine qui entre par tous les pores
Redescente vers Cotahuasi ; je réserve mon billet pour le lendemain. Je vais aller à Puno, mais je suis obligée de repasser par Arequipa. La plupart des gens vont directement à Arequipa en 11-12 h de bus, mais je ne me sens pas le courage de faire d'une traite un aussi long voyage, bien que les autobus qui relient les grandes villes soient de grands véhicules à deux étages très confortables. Je choisis de passer la nuit Aplao situé presque à mi-chemin. La compagnie que j'ai choisi est l' "immaculada concepcion " prix du billet : 20 soles pour un voyage qui va durer 7 h.
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APLAO Retour à Aplao Revenir SOMMAIREau sommaire

 

Suite du voyage : Arequipa

 

AREQUIPA