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Arequipa-Puno
: le trajet
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Départ
de l'autobus a plus ou moins comme prévu à 7h20 pour Puno et
le lac Titicaca, le lac des dieux
PUNO : Population : 107 500 habitants ; Altitude : 3 827 m.
Baignée
par une immense mer intérieure. perchée à 3 827 m
d'altitude. Puno est la capitale de l'Altiplano, les hauts plateaux péruviens,
et du département de Puno. Le climat y est froid et sec (moyenne
annuelle 8° C). avec pluies abondantes et souvent de la neige de novembre
à avril. La ville et le lac s'appuient sur des collines fessues
où verdissent les terrasses cultivées (pommes de terre.
maïs ou quinua). La ville grise avec ses toits de tôle (calaminas)
serait d'un morne ennui sans le Titicaca. La population est ici aux trois
quarts indigène et majoritairement tiahuanuco, ce qui la rapproche
des Boliviens avec lesquels elle partage le lac et la langue aymara. Historiquement, la région fut peuplée par la culture Pukarà vers 200 av. J.-C. Celle-ci se caractérisait par ses constructions pyramidales monumentales et son orfèvrerie. Puis la civilisation Tiahuanaco domina l'altiplano à partir de 800 apr. J.-C. environ. et imposa son art de la céramique et du textile. Les Incas soumirent les Collas (originaires du plateau del Collao) lors de leur vaste conquête. Les Espagnols investirent Puno. attirés par les mines d'argent, d'or, de cuivre et l'abondance d'une main-d'oeuvre corvéable à merci. La mine de Laykacota en est l'un des exemples les plus édifiants, le vice-roi Comte de Lemos devant même venir sur place afin de calmer les tensions entre les conquistadores. Pour cette raison, il fonda San Carlos de Puno en 1668. Cette région fut le théâtre de nombreux soulèvements, dont celui que Tùpac Katari dirigea en 1781. Le costume féminin, le même que ceux des voisines boliviennes, est devenu emblématique des populations indigènes de tout le Pérou dans l'imagerie occidentale : jupons et jupes superposés très colorés et petit chapeau en feutre, châle lié aux épaules permettant de transporter, tout à la fois. les enfants et les denrées alimentaires. Le folklore de Puno est, probablement, avec une quarantaine de danses et plus de 300 groupes. le plus varié et coloré du pays. Les fêtes de la Candelaria, en l'honneur de la Vierge du même nom à partir du deuxième dimanche de février, sont l'occasion de processions et danses somptueuses où la couleur le dispute à l'originalité des costumes. Pour la fête de Alacitas y las Cruces, les 3 et 4 mai, les villageois offrent des pièces d'artisanat miniatures dans les rues principales de chaque ville du département. Enfin, le 4 novembre est le jour anniversaire de la fondation de la ville. Les danses les plus spectaculaires et populaires sont la diablada. los sikuris, la Ilamerada. las wifalas. el carnaval de Santiago de Pupuja, mises en scène théâtralement au son et rythme des quenas, antaras (ou zampohas). sikus. pinkullos. charangos et violons. Pour le Titicaca pour son paysage d'Altiplano (grande table à l'herbe rase sur laquelle paissent d'innombrables troupeaux de lamas et alpagas qui regardent passer le train) pour son artisanat, Puno est une destination incontournable lors d'un voyage au Pérou. Même les maisons sont de paille. La population vit chichement de la pêche et, bien sûr, des visites quotidiennes des touristes. Ces visites leur permettent de survivre ; en contrepartie, ils doivent accepter qu'on vienne les observer comme des animaux dans un zoo. Il faut tout de même reconnaître que leurs demeures sont aussi belles que rustiques. Les pirogues sont également fabriquées en roseau et leur forme est caractéristique. Une fois arrivé sur l'île de Taquile, véritable île en "dur" cette fois ci, il faut gravir la centaine de marches qui conduisent à l'entrée du village. Ici, on vit sous le régime de la communauté. L'argent versé à la famille d'accueil pour notre hébergement (chambre chez l'habitant) est redistribué à la collectivité. L'île est charmante (nous en avons partiellement fait le tour) et on peut même y trouver quelques vestiges incas. Profitant de la manne touristique, l'île a développé ses infrastructures et son artisanat. |
La région
d'Arequipa est vraiment étonnante en sortant de la ville en direction
de Puno nous traversons une zone de petits vallons ; c'est assez désertique
mais il y a de l'eau. Un rio circule entre ces petits monticules. Je crois
que c'est le lieu dit des " eaux blanches ". De place en place,
se trouve une cabane, un refuge je n'ose dire une maison. J'ignore si les
gens vivent ici en permanence, mais il y a des troupeaux et des gardiens.
Il doit y faire assez froid car tout est gelé les "rios"
comme les mares et les eaux de surface que l'on voit ça et là.
Paissent des alpagas et des vaches. Si je devais choisir une région
au Pérou pour y passer par exemple une semaine ou un mois de vacances
je choisirais Arequipa. C'est une très belle ville, très animée
et douce à vivre. De là, partent dans tous les sens des bus
ce qui permettent toutes les excursions imaginables d'une ou de deux journées.
On revient à Arequipa et on projette une autre excursion. Je crois
que l'on ne serait pas déçu.
Puis après quelques heures d'autobus, apparaît le légendaire
lac de Titicaca.
Le lac est magnifique. L'autobus s'arrête d'abord à Juliaca où
la majorité des gens descendent car c'est la capitale de la province.
Puis c'est Puno qui me paraît bien triste et bien grise mais ce n'est
qu'une première impression
Arrivée à Puno vers 13h30, je prends le premier hôtel
que je trouve sur mon chemin (15 soles la chambre avec salle de bain commune)
en face du terminal des bus qui lui se trouve sur le bord du lac. Il me semble
que je ne pourrais faire un pas de plus ; la chaleur et l'altitude en sont
peut être la cause.
Le soir, je sors faire un tour jusqu'au centre ville ; c'est plein de touristes
et la rue piétonne n'est qu'une suite de boutiques et de restaurants.
Je trouve, dans une des boutiques de la ville, une écharpe un peu semblable
à la mienne en laine de bébé lama que je voulais rapporter
pour une amie. Le prix me stupéfie 270 soles soit le prix de trois
paires de chaussures. Il y a peut-être des endroit où une telle
écharpe serait moins chère. (retour
début de page)
2ème
journée : la ville de Puno
Je me promène dans la ville, le marché,
la cathédrale, et je monte au promontoire, en "combi " bien
sûr. Du "cerrito huajsapata" j'ai vue sur la ville et en particulier
la "plaza de las armas" et la cathédrale. Je redescends et
sur le chemin croise le musée Carlos Dreyer (15 soles) à mon
avis il ne vaut pas la visite sauf si on ne va pas au "museo archeologico"
de Lima. Il y a quelques objets mais rien d'aussi important qu'à Lima.
Je déjeune dans la rue à une voiturette auprès de laquelle
sont regroupés un grand nombre de personnes, une pomme de terre remplie
d'un oeuf dur et de quelques légumes, carottes, maïs. C'est très
bon et on arrose le tout de mayonnaise. Celle ci est très répandue
ici et se dit "mayonnaise".
Après la sieste, car en début d'après midi je me sens
toujours un peu mal à la tête et je retourne à l'hôtel,
il faut dire que l'on est à 3827m d'altitude, je vais faire une réservation
pour le tour touristique des villages flottants, non pas que ce genre de visite
soit vraiment à mon goût, mais on ne peut venir ici sans faire
un tour dans ces îles. Il n'y a pas besoin de réservation mais
puisque je suis venue prendre des renseignements autant prendre mon billet
(AR 15 soles) (retour
début de page)
3ème
jour
Les îles flottantes de "los
Uros"
"Les
immanquables du lac Titicaca : Se balader une journée vers les
îles d'Uros et de Taquile. ; Vivre une soirée avec danses
et chants folkloriques dans l'une des penas de la ville. ; Déguster
un succulent filet d'alpaca dans l'un des bons restaurants de la Calle
Lima! ; Passer une nuit sur l'île d'Amantani. ; Expérimenter
un tourisme solidaire et responsable.
Que dire qui n'ait déjà été dit sur le lac navigable le plus haut du monde (3 810 m), d'une superficie de 8 559 km2 (soit 176 x 5 km) - quinze fois le lac Léman. Entouré de montagnes enneigées que l'on discerne dans le lointain, ce lac, qui fut sacré pour les Incas, le reste d'une certaine manière : les indigènes qui y naviguent jettent dans eaux deux feuilles de coca en forme d'offre au dieu. Les eaux du lac, claires, froides (9° C) - la profondeur maximale est de 282 m - sont menacées d'un grave péril sous la forme d'une lentille d'eau qui, née de la pollution, est en train de tuer faune et flore aquatiques en tissant un tapis impénétrable pour les rayons solaires. A ce jour, nul ne sait d'où est venu ce fléau qui se nourrit des déchets déversés par les humains dans les eaux, ni comment le combattre. La plante qui pousse dans ce lac est un roseau, le "totora", véritable bienfait des dieux puisqu'il est utilisé dans la construction des îles flottantes, des cases, des embarcations, en vannerie et pour nourrir le bétail. La formation de cette mer intérieure, aux eaux froides. légèrement salées, reste un mystère propre à alimenter et maintenir vives les légendes et les croyances. Des quarante et une îles qui dérangent la platitude de la surface agitée de deux faibles marées quotidiennes. les îles de Taquile et d'Amantani, ainsi que. du côté bolivien, celles de la Luna et del Sol, sont les plus importantes par leur taille et par leur intérêt touristique. |
Je prends le bateau vers
10h avec d'autres touristes locaux. Après une heure de traversée,
nous nous arrêtons sur une première île où tout
est préparé pour le touriste : réplique de maison traditionnelle,
bateau, présentation par le chef de la communauté, vente de
souvenirs. Le chef de la communauté nous fait une démonstration
: comment construire sa maison, entretenir le feu, entretenir l'île
; des couches de roseaux sont ajoutés toutes les semaines et peu à
peu l'île s'enfonce. Quand elle est trop enfoncée, tout le monde
déménage et se construit une autre. Une dizaine de personnes
semblaient vivre sur cette îlette : un ou deux hommes, quelques femmes
et des enfants. Sur un bateau en roseau "le totora" nous quittons
cette première île assez petite pour une plus grande où
se trouve un hébergement, deux restaurants et des marchands de souvenirs.
Comme il est midi et qu'il n'y a rien de mieux a faire nous déjeunons
sur place : truite du lac et frites.
Puis le bateau repart, il ne fait pas très chaud mais mon Kway a raison
du vent.
Retour vers 13h. Je commence à avoir un peu mal à la tête
; je rentre à l'hôtel, rien de tel qu'un café pour me
remettre. (retour
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4ème
jour
Ce matin, je pars pour Juli à 74 km de Puno, village à environ
1h30 de combi au sud de puno. (3,50soles) " La "petite Rome des
Amériques ", fondée par les Dominicains en 1534, peuplée
à 100 % d'indiens Aymaras, entourée de sept collines (cela va
de soi) et collée au lac, justifie pleinement son appellation par la
présence de quatre superbes églises du XVI- siècle, dont
une en ruine ; "
Je ne trouve rien de bien sensationnel au village, il faut dire que le temps
ne fait rien pour arranger la situation ; il fait gris et froid. Il y a bien
sûr la "Plaza de las Armas" avec sa cathédrale, elle
a été fondée par les dominicains et terminée par
les jésuites entre 1555 et 1570. La façade, de guingois est
de style baroque métissé avec un zeste de churrigueresque. La
nef, mélange de pierres, taillées et brutes. et de briques,
sur les murs de laquelle survivent des motifs floraux polychromes, abrite
de bonnes toiles italiennes, espagnoles et de l'école de Cusco. Le
choeur reluit des feux de son autel doré à la feuille
Je flâne dans le village, puis je vais à la foire aux bestiaux
qui se trouve sur la route un peu avant d'arriver au village. Je m'y rends
en taxi collectif (50 cent.). Je vois les vaches, les taureaux, les bufs,
et les vétérinaires qui pratiquent au milieu de la foire l'insémination
artificielle. Je ne croyais pas que s'était aussi simple de faire une
insémination artificielle. Des ânes sont chargés dans
un camion en route pour Lima et vont devenir des saucissons. J'ai mangé
de ce saucisson, on ne peut pas dire que ce soit très bon. Dans cette
foire, je rencontré un couple de touristes. Assez étonnant pour
être remarqué car hors des grandes destinations classiques, je
ne rencontre jamais de touristes étrangers. Des égarés
certainement.
De retour à Puno, je prends mon billet pour Sicuani sur la route pour
Cusco : 5h de voyage (25 soles).
Lorsque je ressors le soir pour dîner (pollo a la brasa), il pleut et
je pense qu'il a plu toute la nuit.
(retour
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