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Sicuani-Cuzco
: le trajet
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Arrivée
et choix de l'hôtel
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Durant presque
tout le voyage de Sicuani à Cuzco, la route remonte le cours du rio
et aussi bien dans ses méandres tranquilles qui paressent dans la vallée
que lors de ses descentes un peu précipitées (j'ai même
vu des personnes faisant du rafting). Le paysage est magnifique et la vallée
verdoyante. De nombreux endroits ont été reboisés avec
des eucalyptus.
L'arrivée à Cuzco est moins intéressante mais je peux
dire qu'il en est de même pour toutes les villes lorsqu'on arrive par
l'autobus et qu'alors il nous faut traverser toute la banlieue.
J'ai quelques adresses d'hôtel à Cuzco ; une qui m'a été
donné par l'Espagnole que j'ai rencontré à Colca et deux
données par le petit futé.
Donc en arrivant, je me fais conduire en taxi à la première
adresse mais les noms des rues paraissent tellement tous identiques que je
ne suis pas sûre d'être dans la bonne rue quand le taxi me laisse
(3 soles) et comme je n'ai pas le numéro, je ne trouve pas "l'hospedaje".
Je suis dans le bon quartier, le quartier "San Blas", qui est aussi
celui dont j'ai les deux adresses du petit futé, seulement les taxis
ne circulent pas dans ses rues qui sont parfois des cul-de-sac ou se terminent
par des escaliers. J'essaie les adresses du petit futé, je demande
autour de moi, je monte accompagnée de quelques femmes et je m'aperçois
que je ne suis pas la seule à manquer de souffle ; les locaux aussi.
L'hôtel de la première adresse est complet. Le deuxième
se trouve un peu plus haut dans la rue. A l'arrivée l'endroit est charmant.
Je ne dirais comme le fait le petit futé
"Hospedaje
Inka, Suytucato 84 8,
San Blas (084) 231 995, americopacheco@hotmail.com |
Quand j'ai
lu un " ranch "
je me suis imaginée un grand espace,
des bâtiments immenses répartis autour d'une cour, enfin quelque
chose d'assez grandiose et il est vrai que l'endroit est un très sympa
dans une cour avec vue sur tout l'arrière de la ville qui s'étend
à nos pieds. La chambre coûte 40 soles. Je suis prête à
poser mon sac avant d'entrer dans la chambre ; le cadre un peu rustique, l'accueil
très chaleureux des hôtes, etc. me sont très agréables.
Mais lorsque j'entre dans la chambre, si on peut appelée chambre ce
qui n'est qu'un placard à balais ; il n'y a même pas de fenêtre
et c'est mon premier critère de choix ; le deuxième étant
la taille de la chambre. Je préfère une grande chambre avec
fenêtre et sans salle de bain privée à une petite chambre
sans fenêtre avec salle de bain. Je reprends mon sac car j'ai l'intention
de passer quelques jours à Cuzco, aussi je ne peux me contenter de
cette chambre. Dommage, car tout le reste était parfait, mais j'espère
trouver mieux. Je cherche dans le quartier "San Blas" pendant plus
de trois heures ou bien les hôtels sont complets, ou trop chers (jusqu'à
150 soles) ou ce ne sont que des placards aménagés, enfin vers
16 h je me décide à prendre une de ces chambres, sans ventilation,
sans fenêtre, pour la somme de 31 soles juste sur la place de San Blas.
Je pose mon sac pour cette nuit et demain j'irai chercher vers le terminal
des autobus. Ce n'est pas si loin du centre ville.
Le soir, je cherche où dîner il y a de grands restaurants avec
nappe et tout le personnel mais à cette heure (environ 18h) ils sont
vides et il est très impressionnant de voir tout ce personnel sur le
pas de la porte attendant les clients. C'est si impressionnant que je n'y
entre pas. Je cherche autre chose, un endroit plus convivial. Je ne trouve
pas et j'achète à une cuisine ambulante deux pommes de terre
enrobées de pâte à frire et fourrées l'une d'une
oeuf et l'autre de viande : c'est très bon.
(Retour
début de page)
2ème
jour
Visite de Cusco
:
" Population
: 333 400 habitants ; altitude : 3 400 m. Cusco est l'un des hauts lieux du tourisme en Amérique latine. De fait, il paraît presque impensable de ne pas y séjourner quand on se rend au Pérou. Il faut dire que déambuler dans les ruelles pavées entre les murs de pierres aux angles multiples, sous les arcades de la " plaza de Armas ", franchir le portail d'une église est un enchantement constant. Le costume traditionnel des femmes de Cusco composé d'une jupe noire brodée de motifs colorés, de mantas de couleurs vives (dans lesquels elles portent sur leur dos un bébé ou un fardeau) et d'un petit chapeau de feutre surmonté d'une sorte de napperon à frange, est aussi d'une parfaite originalité. Malgré tout ce qu'on peut en dire (saturation touristique, etc.), on aime Cusco, on s'y sent bien, et on revient toujours, avec la même joie ". |
D'abord la première
chose à faire, si je veux rester à Cusco, est de changer d'hôtel
; celui-ci est très propre, les hôtes très attentionnés
mais je veux une chambre plus grande avec fenêtre donnant sur l'extérieur.
Aussi dès 8h je me mets en route et je redescends vers la gare routière
indiquée sur mon plan. Je ne cherche pas trop longtemps car sinon j'y
passerai la journée et je ne veux pas garder la même chambre.
Le premier que je rencontre s'appelle l'hôtel "Euro". Je ne
vais pas plus loin. Il n'est pas super (je veux dire pas super propre) mais
pour le même prix que la précédente (30 soles), je dispose
d'une grande pièce ; il y a même deux lits (un lit double et
un petit) une table, une chaise et surtout une fenêtre qui ouvre sur
la rue. Je déménage en vitesse, je suis à deux cuadros
de la "plaza de las armas", je prends un taxi pour l'aller et le
retour pour de ne pas perdre trop de temps et résoudre ces problèmes
d'intendance afin de revenir à la principale occupation des touristes
: visite de la ville.
Je reste sur ma première impression : je n'aime pas Cusco. Je n'aime
pas que la " plaza de las armas " soit squattée par les américains
en short, tous poils dehors, parlant haut et fort, s'interpellant d'un bout
à l'autre de la place en anglais, vautrés à la terrasse
de café (espaces très artificiels pour le Pérou). Je
n'aime pas Cuzco bien que les Péruviens y soient extrêmement
gentils. Pour preuve l'anecdote suivante de ce qui m'est arrivé dans
la matinée dans cette ville. Un monsieur avec sa petite cuisine mobile,
vendait ce qui s'appelle, je crois des tamales (de la farine de mais grossièrement
moulue entourant un peu de viande, un peu épicée, enroulée
dans une feuille de maïs et cuite à l'étouffée).
Il y avait beaucoup de monde autour de lui et il avait du mal à satisfaire
tout le monde. Ce met coûte 1 sole et je n'avais qu'un billet de 10,
aussi il lui était difficile de servir et de rendre la monnaie. Une
dame qui se trouvait là avec ses filles à payer pour moi.
Au Pérou, si l'on ne monte pas c'est que l'on descend. C'est assez
éprouvant et déconcertant. Aussi au gré des montées
et des descentes, j'ai découvert, la "plaza de las Armas"
avec la cathédrale et l' "Iglesia de la compana", l'église
San Blas et les ruelles formées entre d'importants murs incas, les
"calles" maruri et san augustin avec ses maisons construites sur
des murs de soutènement avec leurs balcons de bois, le " museo
inka", ...
Vers 13h, je rentre à l'hôtel. Je ne me sens pas très
en forme. L'altitude ? la fatigue ? J'ai mal à l'estomac, mal au cur,
je vomis le mal de l'altitude ?. Je me fais une tisane " maté
de coca " et vers 18h je me dispose à aller me coucher. J'espère
que tout sera passé demain. Je m'endors et malgré quelques interruptions
de mon sommeil (il faut dire que la rue est bien bruyante) je ne me réveille
qu'à 6h. du matin. J'aurai dormi presque 12h. mais je suis rétablie.
(Retour
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2ème
jour
La ville de Cuzco est extrêmement "fliquée" à
la "plaza de las armas" nous n'y sommes pas plus harcelés
qu'ailleurs et les flics veillent ; il y a bien une dizaine de policiers qui
patrouillent sur la place pour en chasser les petits vendeurs et les cireurs
de chaussures.
Aujourd'hui, je vais à Tambomachay
qui se trouve a environ 9 klm de Cusco. Je prends le comby (1 sole) dans la
rue Puputi qui se trouve juste après l'université près
de l'autre terminal de bus. C'est un peu loin mais, malgré tout depuis
mon hôtel, je peux y aller à pied.
A l'entrée de Tambomachay, je suis obligée de prendre le billet
touristique. Je n'ai pas le choix si je veux visiter dans le site. Le prix
du billet est de 130 soles ; il me donne accès à 16 sites que
je veuille les visiter ou non. Cela me paraît un peu excessif car je
ne suis pas sûre d'avoir envie de visiter les 16 sites autorisés
et ceci en 10 jours date limite de consommation.
" C'est à 200 m du fort de Pukapukara que l'inca allait prendre les bains, pense-t-on, dans un temple voué au culte de l'eau. Les fontaines superposées où le précieux liquide jaillit à gros bouillons cristallins, les murs de pierre superbes font de ce lieu un havre magique dans l'aridité ambiante. On comprend pourquoi les fils du Soleil allaient s'y reposer ". |
En face de ce site à
environ 500 m se trouve le site de Q'enqo dont l'entrée est comprise
dans le "boleto turistico" "cet important sanctuaire vaut surtout
pour sa construction arrachée à la froideur du granit. Au centre
de l'amphithéâtre où vingt sièges sont taillés
dans le rocher, une idole monolithique exhibe sa forme féline (ou de
crapaud selon certains), symbole de fertilité. Sous l'énorme
bloc rocheux a été aménagé un sanctuaire avec
autel de sacrifice et trône. Sur le sommet, d'autres sièges,
d'autres trônes entourent une rigole qui zigzague, évoquant l'éclair
ou le serpent. Tout autour s'étendent les terrasses que les Incas et
leurs prédécesseurs destinaient aux cultures".
Mon intention est de redescendre à pied ; la route domine la vallée
et la route des incas que des gens parcourent soit à pied soit a dos
de mulet.
J'ai parcouru environ 2 klm quand une indication me dirige vers Saqsaywaman
(3ème des sites à visiter avec le "boleto turistico".
C'est un raccourci que fréquentent surtout les mulets. Les promeneurs
sont rares ; les touristes viennent surtout à travers les agences aussi
sont-ils soit à dos de mulets soit en autocar.
Saqsaywaman "Ce site inca protégeait Cusco (non loin a été
érigée la statue d'un Cristo blanco chargé de prendre
le relais).
. De la forteresse, on a une vue panoramique unique sur
la ville ; de plus, les murs exceptionnellement massifs, cyclopéens
selon l'expression consacrée, font de ce lieu un excitant objectif.
Les murailles s'étageant sur trois niveaux et représentant les
trois mondes (d'en haut, des hommes et d'en bas) épousent la forme
d'un immense zigzag : dans ce sanctuaire était honoré l'éclair.
Les pierres exactement ajustées, aux angles multiples, aux arrondis
suaves, pouvant atteindre 5 m de hauteur et peser jusqu'à 360 t, furent
acheminées depuis une carrière exploitée de l'autre côté
de la colline (performance inouïe quand on sait que les Incas ne connaissaient
ni le cheval ni la roue). Des portes d'accès et des volées d'escaliers
conduisent au secteur religieux où apparaissent deux autels de pierre,
les fondations du Torreôn, tour de guet circulaire où l'on voit
parfaitement les canaux d'adduction d'eau qui l'alimentaient, taillées
en pleine roche. Séparée de cet ensemble gigantesque par une
esplanade se trouve la butte rocheuse polie par l'usage et étrangement
striée d'où l'Inca présidait les cérémonies
du haut de son trône de pierre. Plus loin, entre les tombes. autour
du réservoir circulaire, serpentent les passages souterrains creusés
dans la terre ou la roche et soutenus par des parois en adobe".
Ensuite, je déjeune
dans un petit restaurant de plein air avec les muletiers et les chauffeurs
d'autocars, puis redescends sur Cusco par un sentier, je devrais dire un escalier,
ce qu'il est sur presque la majorité de la descente, qui commence entre
le site et la colline qui porte un Christ en croix dominant la ville et je
tombe directement à la "plaza San Blas". Donc je suis arrivée.
Je dîne près de l'hôtel dans un restaurant végétarien
et pour une fois le menu est un peu plus varié : soupe de légumes
(carottes, feuilles vertes indéfinies, fèves), plat principal
purée de potiron avec quelque chose que je ne détermine pas
mais qui pourrait être un morceau de fromage frit vu que le fromage
ici n'a pas de goût. (Retour
début de page)
4ème
jour : Chinchero : le village
Un des garçons de l'hôtel est de Chinchero et ce matin, dimanche,
il se rend dans son village où a lieu une fête villageoise et
c'est pourquoi je choisis ce jour pour m'y rendre également.
Je prends l'autobus (2 soles) au terminal qui se trouve près de l'hôtel
A quelque distance avant Chinchero, le panorama
devient grandiose ; je découvre les montagnes enneigées qui
encerclent la vallée ; ce que je croyais découvrir à
Cusco.
Les ruines de Chinchero
(3 750 m d'altitude)
L'entrée du site est comprise dans le "boleto turistico". La ville se trouve sur un plateau où alternent les cultures de maïs, de pommes de terre de quinoa et les alpages ras, cette petite ville est plantée dans un décor de sommets tourmentés. Dans la partie haute de la ville, sur le vaste parvis de l'église toute blanche construite sur des murs incas, les marchands d'artisanat ont envahi l'espace. Au-dessous s'étendent les terrasses où flânent les visiteurs; sous les murs aux pierres cyclopéennes. Le blanc de l'église, le vert de la végétation, le rouge des murailles composent un tableau impressionniste sur fond de sommets culminant a 6 000 m. Un petit lac de la taille d'un grand étang ajoute une touche romantique à l'estampe". |
L'endroit est merveilleux
et il y règne un calme, une grandeur, il est vrai qu'ainsi encerclée
de montagnes enneigées...
Après la visite des ruines, je déjeune auprès d'une de
ses personnes qui amènent la nourriture sur un brouette, puis je monte
vers un restaurant pour prendre un café. Le propriétaire du
restaurant me parle de Paris où il est allé rendre visite à
sa sur.
Le café me coûte 5 soles alors que le repas ne m'avait coûté
que 2 soles ! Quand on a des vices, il faut les assumer ! mais j'ai tout de
même trouvé que le prix était un peu excessif. Il faut
dire que bien que le Pérou soit producteur de café, ce n'est
pas une boisson très consommée ici.
Je redescends ensuite vers la route principale pour prendre un taxi collectif
et aller à la feria
qui a lieu sur un terrain situé à 2 ou 3 klm avant l'entrée
du village.
C'est un endroit très animé, il y a des concours de danses,
de cuisine, de production céréalière, de chicha (breuvage
légèrement fermenté confectionné à partir
d'une céréale). Cette fois c'est une chicha préparée
à partir du quinoa et parfumée à l'orange et aux herbes.
Je retrouve, ou plutôt c'est elle qui me retrouve, la femme qui m'avait
accompagnée le premier jour à l'hôtel de la place San
Blas et que j'ai rencontré encore hier et a laquelle je me suis sentie
obligée d'acheter quelque chose ; elle vend des petites choses tricotées
ou crochetées. J'ai acheté un bonnet bien que l'on trouve les
mêmes à Paris pour un prix équivalent. Peut-être
la qualité n'est pas la même mais cela est une autre histoire;
Après avoir assisté à diverses manifestations de danses,
mangé et bu diverses spécialités, je reprends le "collectivo"
(1 sole) pour Chinchero centre et j'attends ainsi que d'autres personnes l'autobus
pour Cuzco. L'autobus ne tarde pas et me voici de retour à Cusco.
Le soir vers 18h30, je vais au centre artistique artisanal de Cuzco. Ce centre
est à deux pas de l'hôtel, Avenida del sol. L'entrée pour
ce spectacle est compris dans le prix du billet touristique que j'ai acheté
hier. Dans ce centre artisanal, tous les soirs, pour les touristes, des représentations
de danses folkloriques durant lesquelles les jeunes filles font virvolter
leur jupette sont programmées de 18h à 20h. et elles tournent
bien (les jupes et les filles). Je ne me serai pas rendue à un tel
spectacle si il avait lieu loin de l'hôtel et si le prix de l'entrée
n'était pas compris dans le billet touristique ; à mon avis
cela n'en vaut pas la peine, mais dans ces conditions c'est amusant.
A 20h dans ce quartier, tous les petits restaurants sont fermés j'aurai
pu aller dîner dans un grand mais cela ne me dis pas grand chose et
je préfère acheter une sorte de roulé au saucisson que
le boulanger fait réchauffer au micro-ondes.
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Suite du voyage
: Pisaq
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