Chiquián-Huaraz (Trajet)
"Le Callejón, haute vallée andine comprise entre 2300 et 3200 m et longue de 180 km, au fond de laquelle coule le río Santa, est encastré entre la Cordillera Blanca et la Cordillera Negra. La première, protégée des vents chauds par son homologue, ne compte pas moins de 35 pics éternellement enneigés, dont le Huascarán qui, avec ses 6.768 m, est le deuxième plus haut sommet du continent après l'Aconcagua (6 900 m) séparant l'Argentine du Chili. La vallée jouit de tous les climats et paysages andins : paramo, pupa et cultures en terrasses. Au pied des géants de glace s'étalent des lacs parmi les plus beaux du Pérou. Le Callejón est fermé au sud par Recuay et au nord par Caraz. Après cette ville, la route plonge en lacets vertigineux le long du Cañon del Pato, profond de 1000 m, avant de longer le Río Santa par d'impressionnantes gorges jusqu'à Chimbote. Cette vallée heureuse, ou se trouve le Parque Nacional Huascarán, inscrit sur la liste du patrimoine naturel de l'humanité de l'Unesco, est le point de ralliement des andinistes du monde entier. Cette vallée de toutes les beautés fut aussi celle des pires drames, comme le séisme du 31 mai 1970 qui rasa tout ou partie des villes Caraz, Yungay, Carhuaz, Huaraz et Ranrahirca déjà anéantie par une avalanche 8 ans auparavant. En 1970, ce ne sont pas moins 70 000 personnes qui périrent et les pierres tombales témoignent encore du drame. A l'exception de Caraz et de quelques édifices de Huaraz, c'est tout le passé architectural colonial qui, ce jour-là, bascula dons l'abîme.
Le Callejón possède des sites archéologiques de haut interêt légués par les cultures chancay et chavín, le plus remarquable étant celui de Chavín de Huántar." Extrait du petit futé, 2009.
Huit heures durant, on serpente 50 m au-dessus de l'impétueux río Santa, entre les falaises décharnées où subsistent les ruines des mines de charbon de la Cordillera Negra.
La caillasse réfléchit les rayons ardents et les cactus balisent l'itineraire. Au milieu des rares lapis de verdure, des auberges imprévues invitent à l'arrêt.
A Huallanca, avec sa centrale hydroelectrique commence le Canon del Palo, abrupte montée rasant le précipice grondant, percée de 30 tunnels. (Choisir les sièges de droite, dans sens Caraz-Chimbote, à gauche dans l'autre direction). Frissons garantis!
Les immanquables à visiter autour de la Cordillère blanche:
- Un trek autour du volcan Huascaran, notamment vers la lagune Llanganuco.
- Une excursion d' une journee au vers Carhuaz, Yungay et Caraz.
- Visiter le site archéologique de Chavín de Huántar.
- Faire un trek d'au moins une semaine dons la fabuleuse Cordillère de Huayhuash.
Huaraz : Callejón de Huaylas et la Cordillère blanche
Huaraz (3.090m) (Plan de la ville) est la capitale du département de Ancash (Plan de la région)et le centre des sports de haute altitude. C'est la base de départ de nombreuses expéditions tout autour de la cordillère blanche et de la Cordillère noire.
Je me dirige vers le centre ville qui n'est pas difficile à trouver ; il me suffit de repérer les tours de la cathédrale et celle-ci n'est qu'à quelques blocs du terminal d'arrivée des autobus.
Je cherche un hôtel et je veux impérativement une chambre avec fenêtre ce qui ne semble pas être la caractéristique première des hôtels de la région. Après trois essais infructueux, j'en trouve un pour 30 soles qui n'est ni très propre ni très calme : il est situé sur la rue et c'est très bruyant non pas qu'il y ait beaucoup de circulation mais on dirait que les péruviens se plaisent à faire le maximum de bruit dans le minimum de temps. Aussi je ne le recommanderais pas, plutôt aller voir si on ne trouve pas mieux ailleurs.
2e jour
Vers 9h, je prends la route pour me rendre à un point de vue appelé "le mirador de Rataquenua". On monte normalement jusqu'au cimetière et ensuite après une montée de deux kilomètres on découvre une "vue époustouflante sur la cordillère"
Petit fûté 2009, p. 323
"On monte par l'avenida de la Confraternidad Este jusqu'au cimetière (une halte s'impose : on y lit, gravée sur la pierre, l'histoire tragique du Callejón de Huaylas : séisme du 31 mai 1970, accidents dans lesquels périrent des andinistes, massacre des militants de I'APRA en 1931...). On continue par el Pedregal pendant 2 km. On a là, au détour d'un virage, une vue époustouflante sur la Cordillère et ses volcans aux neiges éternelles."
Il est déjà 10h lorsque j'entreprends la montée et celle-ci est très rude surtout dans cette première partie qui traverse une zone habitée. Je monte avec de nombreuses autres personnes pendant plus d'une heure et demie et je n'arrive toujours pas à cette vue époustouflante, et j'avoue que je n'en peux plus. Arrive midi, et le soleil est au plus chaud. Je ne peux faire un pas de plus et j'ai l'impression que j'ai plus de difficultés que l'année dernière à marcher et surtout à monter. Difficile à dire car je n'ai personne avec qui comparer. Je redescends jusqu'au cimetière et là je prend un combi pour la place du marché qui se trouve assez près de mon hôtel.
Je déjeune au marché et malgré ce qu'en dit mon guide ce n'est certainement pas là que l'on a la meilleure nourriture. Il fait moins froid ici qu'à Chiquián, mais j'ai l'impression que le soleil y tape aussi plus dur.
3e jour
Ce matin, je pars de bonne heure pour le site archéologique de Willcahuain.
"Petit fûté 2009, p. 323-324 : Willcahuain 35 min en voiture ou 3 heures à pied. "A 7 km au nord-est de Huaraz, le site de culture préinca wari (900-1200 apr. J.-C.) se divise en deux ensembles : un édifice pyramidal de trois étages avec cabezas claves (pierres clés taillées en forme de visage) et pièces taillées en sous-sol.
A 300 m se trouve un groupe d'habitations parfaitement conservées dans lesquelles on pénètre courbé pour visiter l'enfilade de pièces (emporter une lampe de poche).
Le chemin qui grimpe à travers la campagne permet d'aller à la découverte des villages où la compagnie des porcs est aussi fréquente que celle des hommes.
Arrivé au site après trois bonnes heures de marche, on apprécie une pause face aux nevados Ranrapalca et Oxhapalca. Le chemin, immédiatement à la sortie de la ville, sur la droite. est signalé par un panneau."
Je ne veux pas me retrouver comme la veille à ne plus pouvoir avancer sous un soleil de plomb. Peu après 6h, je prends un taxi, le gardien de l'hôtel m'ayant affirmé qu'il n'y avait pas de combi pour cette destination. Il ne faut jamais croire une telle affirmation : il y a toujours un transport en commun pour aller là où vous voulez aller.
Le taxi me coûte 20 soles et ensuite je m'aperçois en montant qu'il y a une multitude de combis qui font la route.
La montée est de 6 kilomètres au sortir de la ville.
J'arrive au site archéologique à 7h et celui-ci n'ouvre qu'à 9h. En attendant, je vais faire un tour ce qui veut évidemment dire monter et je rencontre une pancarte indiquant : laguna.
Je monte pendant une heure environ puis le chemin se partage en deux : un sentier large et qui descends légèrement et un petit sentier que semble indiquer une flêche avec le mot laguna, mais il faut reconnaître que ce n'est pas clair. Je prends ce petit sentier qui peu à peu se perd et bien qu'il soit à peine 9h la montée est tout de même pénible.
Ayant perdu toute trace évidente du sentier, je redescends et je me dirige vers la 2ème partie du site quelques centaines de mètres après la partie que j'ai vue ce matin, mais arrivée là le gardien me dit que je dois redescendre pour acheter un billet et revenir. Aussi tant pis pour la visite.
Quelle touriste je fais ! Je redescends par un sentier pédestre indiqué quelques mètres après la seconde partie de ce site. Ainsi peu à peu, je redescends sur Huaraz, mais à un moment j'ai du prendre la mauvaise bifurcation car je me retrouve sur le chemin principal. Cela ne fait rien je vais rentrer en combi car même si la route descend, il est midi et celle-ci est en plein soleil ; pas un arbre pour faire de l'ombre.
Pendant que j'attends que passe un combi, je vois deux groupes de touristes qui montent vers le site en plein midi...
La veille au soir dans les rues de Huaraz, j'ai vu quelques touristes, mais rien de comparable avec les foules que je voyais l'année dernière en voyageant vers le sud et en direction de Cuzco.