Lima-Huacho (Trajet) la côte nord (Plan de la Région)
Je quitte Lima pour Huacho
Depuis l'hôtel, je prends un taxi pour le terminal des autobus qui desservent les villes les plus proches Huaral, puis Huacho. C'est la compagnie Zbuss dont le terminal à Lima est situé de l'autre côté du río Rímac au nord près de la Plaza de Acho. Le taxi me prend 7 soles au lieu des 4 normalement demandés pour des déplacements dans Lima pour la raison qu'à cette heure, il y a beaucoup de circulation (il est 7h30 environ) ce qui ne s'avère pas fondé.
Les bus pour Huacho partent environ toutes les 20 min. La distance Lima-Huacho si je compte le kilométrage sur la carte est d'environ 160 km, ce dont je doute car l'autobus mettra moins de trois heures pour effectuer ce trajet.
Le jour est gris, brumeux ou bruineux, je ne sais pas trop ; on ne voit pas à plus de 200 m. La plus grande partie du trajet traverse une zone désertique de sable un peu comme ce qu'il en était lorsque je suis descendue à Paracas. Des zones d'oasis sont parfois crées à l'aide de conifères.
Arrivée à Huacho vers 11h. La distance du terminal au centre ville "la plaza de las armas", n'est pas très grande. Dans une rue, sur ma gauche, j'aperçois un hôtel, "hotel Italia", calle alfonso Ugarte, 271; tel:232-1731
La chambre me coûte 30 soles, très propre, de nombreux travailleurs s'activent au nettoyage et travailleront jusqu'au soir. L'accueil est chaleureux ce qui me change de l'indifférence et du laissez-aller de " l'hostal de las Artes " de Lima. Il faut dire qu'à Lima, cet hôtel n'a pas besoin de faire d'effort pour l'accueil puisqu'il est répertorié dans tous les guides ce qui lui assure sa clientèle.
Huacho se présente comme un gros bourg au bord de la mer.
Le soleil consent à se montrer vers 12h. Après déjeuner et une petite sieste (je ne suis pas encore arrivée à me caler sur l'heure locale ce qui fait que je suis levée à 3h du matin et que je me sens un peu vaseuse) je me mets à la recherche de l'office du tourisme car il y en a un, 401 calle S. Pena. J'y suis passée plusieurs fois : il est toujours fermé et vu l'état de sa façade, je doute qu'il n'ouvre avant longtemps. Je me promène à travers la ville, descends jusqu'à la plage, mais si la baie est magnifique (il fait soleil mais il souffle un vent assez frais), le plaisir en est un peu gâché par la saleté qui règne sur la plage et l'encombrement de l'environnement par un tas de bâtiments et de terrains de sport. De plus, un peu plus loin sont brûlées des ordures ménagères et le vent ramène vers moi les fumées et les odeurs ce qui fait que je n'y reste pas très longtemps.
Vers 18h, la ville s'éveille, toutes les rues sont animées, le marché que je n'avais remarqué en passant, maintenant déborde sur les trottoirs. Les "pastellarias et panaderias" font le plein de clients. Je ne reconnais plus les rues que j'ai sillonnées dans la journée et où tout était si calme et presque désert, mais l'office du tourisme est toujours fermé.
2ème jour
Ce matin, il bruinasse : c'est ce temps qu'il fait depuis que je suis arrivée au Pérou : la proximité de la mer sans doute.
Aujourd'hui, j'ai l'intention d'aller visiter le site archéologique de Caral. C'est un site nouvellement mis à jour et encore en cours de fouille.
Je prends l'autobus en direction de Barranca dont le terminal est à quelques blocs de l'hôtel et je descends à Supe (3 soles). Le voyage fait a peu près 60 km et dure moins d'une heure. De là, un "colectivo" dessert le village de Caral (3,5 soles ou 5 suivant la tête du touriste et celle du chauffeur) à environ 20 km.
Du village au lieu du site, patrimoine mondial de l'humanité selon l'UNESCO, il y a moins de trois kilomètres. Le chemin passe à travers un río à sec très caillouteux et des dunes de sables. Nous sommes à plus de 20 km de la mer mais le sable semble être marin : j'y trouve des fragments de coquillage. Le chemin est bien balisé et l'on ne peut se perdre.
Arrivée à l'abord du site tout est bien organisé ; toilette aire de stationnement, box pour les vendeurs de souvenirs accueil, réception...
Je suis la seule visiteuse, et je viens pour prendre mon billet d'entrée quand je rencontre un problème : les visites ne se font que par groupe de 20 personnes. Et à moi seule je ne fais pas le poids. Il environ 10 h et j'attends presque 2h sans voir le moindre touriste pointer son nez.
Je n'ai pas vu le site, enfin je veux dire de près car il est visible de partout. Des pyramides sont mises à jour et restaurées et se voient depuis le chemin. Un mirador est même situé au sommet d'une dune surplombant le site, mais la montée se fait dans le sable et elle est trop difficile pour moi. J'ai essayé et renoncé.
Vers midi, des femmes du village de Caral viennent porter leur déjeuner à un proche travaillant sur le chantier et je retourne avec elles au village. Elles me racontent que deux semaines auparavant quatre cars de touristes étaient venus, avaient dressés des tentes et fait la fête pendant quatre jours. Est-ce un ancien lieu sacré?
J'ai demandé comment avait été résolu le problème des sanitaires car il n'y a que du sable. La réponse : Quels problèmes de sanitaire ? Car le plus difficile n'est pas de construire mais de gérer les déchets, les eaux usées, etc.
Sur le chemin de retour, je rencontre un groupe d'investisseurs qui ont acheté un terrain avec le projet de construire un hôtel, restaurant et piscine, au bord du Río présentement à sec. Il y a de l'eau à Caral si il n'y a pas d'électricité. Il y a une source. On peut résider à Caral, il y a déjà un hôtel. Je n'y suis pas allée le voir parce que je ne suis pas une agence de voyage, mais il semble que le lieu soit promis à un grand développement. Veulent-ils en faire un second Cusco ? C'est bien possible.
Retour à Huacho par les mêmes moyens par lesquels je suis venue sauf que, au lieu de l'autobus, je prends un "colectivo"; il est difficile de pouvoir arrêter le bon bus parmi tous ceux qui passent sur la route. Le "colectivo" coûte 5 soles.
A Huacho, après quelque repos, je vais faire un tour à l'office du tourisme pour essayer d'obtenir des renseignements pour organiser la suite de mon voyage. J'ai de le chance, la porte est ouverte et un monsieur en est le locataire. J'essaye bien de lui dire que je ne veux pas de "tour" mais il ne semble pas m'entendre. Bon je repars avec ce qu'il m'a dit . Pas grand chose en fait. Cela ne fait rien, je n'attends pas grand chose non plus de ces offices.